La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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samedi 23 Mai, 2015
Catégorie : Selon la presse

Montupet, l’envol des culasses

Ce premier trimestre, l’activité de Montupet a bondi de 8 %. L’an dernier, la croissance avait été du même ordre, à 7,4 %, pour un chiffre d’affaires de 451,8 millions d’euros. Plutôt tonique dans un secteur qui sort d’une de ses pires récessions. D’autant que les résultats sont à l’avenant, avec une marge nette de 10 % en 2014 ! Des chiffres enviables pour ce fournisseur de rangs 1 et 2, qui fabrique aussi des pièces de liaison au sol et de freinage. Pourtant, la décennie passée n’a pas été de tout repos pour l’ex-filiale de Pechiney, reprise voilà trente ans par ses dirigeants (dont le PDG Stéphane Magnan, 64 ans et résident fiscal belge), qui contrôlent 37 % de ce groupe coté en Bourse.

Son chiffre d’affaires actuel est à peine supérieur à celui d’il y a dix ans.

Entre-temps, le fondeur aura fermé des usines au Québec, en Irlande du Nord, à Nogent-sur-Oise, son cœur historique. Il aura surtout cédé son activité jantes (20 % des ventes), pas assez rentable, à l’indien Deltronics. Montupet s’est aussi illustré dans la calamiteuse affaire des Fonderies du Poitou. Il avait repris cette ancienne filiale de Renault, puis de Fiat (Teksid), en 2009, dont la restructuration a fait les gros titres avant finalement une cession par appartement. Mais tout cela, c’est du passé, estime-t-on à Clichy.

La croissance est de retour. Le groupe, qui dépense en R & D près de 2,5 % de son chiffre d’affaires, veut être l’un des champions mondiaux dans sa spécialité.

À côté de ses usines de Laigneville (Oise) et Châteauroux (Indre), il réalise 70 % de son activité à l’international, avec des sites au Mexique, en Bulgarie, en Espagne, en Irlande du Nord et, depuis un an, en joint-venture en Inde pour servir Ford.

Des installations plutôt choyées : l’an passé, le budget d’investissement était de 48 millions d’euros notamment en automatisation et en robotisation.

La Bourse applaudit. À 750 millions d’euros de capitalisation, Montupet est valorisé 1,5 fois son chiffre d’affaires et, en deux ans, son titre a pris 345 % ! Une manière de saluer la performance du fondeur, mais aussi son caractère spéculatif. Nul ne sait ce qui va advenir du bloc de contrôle détenu par des dirigeants près de passer la main. Car Montupet pourrait attirer bien des convoitises.

Zone de commentaire !

1 commentaire pour : "Montupet, l’envol des culasses"

  1. Si Stéphane Magnan à été un excellent manager pour Montupet il ne faut pas oublier que l’acquisition du procédé basse pression dans le monde des culasses s’est fait via Renault .
    En effet ce dernier avait développé et industrialisé ce process dans le cadre du lancement des fonderies du Poitou en 1980/1981 venant remplacer le fermeture des fonderies de Billancourt.
    Lorsque Montupet à repris auprès de Teksid ce qui était devenu Fonderie du Poitou Aluminium, son idée non avouée était de s’emparer des parts de marché restants et de fermer le site!
    Heureusement cela n’a pas eu lieu.

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