Les tirs de missiles ou des drones à l’encontre des navires de commerce de tous pavillons désorganisent sérieusement le trafic maritime intercontinental. Deux grands armateurs songent à reprendre les services par la route normale. Mais personne ne peut prédire la durée des perturbations, qui touchent les prix de transport et les délais de livraison à bon port.
Par Denis Fainsilber
Si l’on excepte les attaques des sous-marins allemands (U-Boote) contre les cargos des Alliés pendant les Première puis Seconde Guerres mondiales, le fait est sans précédent dans l’histoire maritime. Près de 17 navires de commerce de tous types et de tous pavillons, ont été soit frappés, soit visés par des drones et missiles lancés par les rebelles Houtis, lors de leur passage au large des côtes du Yémen, via le détroit stratégique de Bab el-Mandeb.
De quoi désorganiser sérieusement le transport de marchandises par le passage obligé du canal de Suez, et en aval, les diverses chaînes d’approvisionnement, jusqu’aux mises en rayons dans les magasins occidentaux. Malgré la mise en place d’une coalition militaire navale rassemblant une vingtaine de pays pour protéger les navires civils, les perturbations en mer Rouge pourraient durer longtemps.