Le bâtiment qui abritera la fonderie sera collé au bâtiment pédagogique du campus Arts et métiers
« Ce projet est l’expression d’un besoin industriel. Il s’agit de faire fondre le métal et de l’injecter dans un moule à la géométrie complexe. Le moule doit être bien fermé, et à forte pression pour contenir le métal », décrit Giovanni Radilla, directeur du campus Arts et métiers. Le moule permettra d’obtenir les pièces voulues. « On va accompagner les industriels. On va travailler avec les entreprises », annonce le directeur du campus. Des modèles numériques vont être établis pour des simulations : ce sera la partie digitalisée du procédé.
La plateforme va se faire en trois phases : il faudra d’abord construire une halle technique qui accueillera la presse d’injection.
« Il faut un bâtiment technique de 300 mètres carrés qui abritera la presse, des fours… On a publié le marché de maîtrise d’œuvre pour la construction du bâtiment. » Ce bâtiment, attendu pour juin 2020, sera collé au bâtiment pédagogique du campus. Il faudra ensuite acheter la presse à injection, et deux autres équipements qui accompagneront la plateforme : le tomographe, qui scannera les pièces et permettra d’analyser leur qualité, et la machine de fabrication additive métallique, c’est-à-dire une imprimante 3D.
La plateforme, unique en France dans l’enseignement supérieur, devrait être opérationnelle à la fin de l’année 2020.
« Ce n’est pas courant d’avoir une presse d’injection dans un établissement d’enseignement supérieur en France. Un tel dispositif n’avait jamais été installé au campus. La fonderie nous aidera à remplir nos missions de formation, de recherche et de valorisation des transferts de technologie aux entreprises, fait valoir Giovanni Radilla. La fonderie a toujours existé dans le Grand Est et à Châlons. »
Le projet coûte cinq millions d’euros, financés à 80 % par le Contrat de redynamisation du site de défense (CRSD). Le reste des finances vient du campus Arts et métiers et de ses partenaires.
Le Directeur Giovanni Radilla, DEA Conversion de l’énergie, Docteur en Mécanique habilité à diriger des recherches universitaires en lorraine a fait les Arts et Métiers à Angers mais sans spécialisation à l’ESFF.
L’école de Châlons sur Marne, Marne devenu en Champagne, fut la 1ère de toutes les écoles Arts et Métiers à se doter d’un four de fusion à induction en 1966, puis d’un monumental ordinateur IBM en 1967.
C’est là aussi que la cloche fut coulée en 2018 et les jeunes ESFF y sont très bien accueillis tout comme à l’école de Metz avec Régis Bigot, autre Arts et Métiers, pour la forge.
« En tant que contribuable, on est en droit de se poser trois questions :
– Quelle est la pertinence d’implanter un outil de production industriel au sein d’un établissement universitaire qui n’aura ni les moyens de l’alimenter ni ceux de le maintenir ?
– Quel est l’intérêt de développer une telle technologie, la fonderie sous pression, au sein d’un bassin industriel où elle est quasi inexistante ?
– Dans quelle mesure ce projet peut-il, compte tenu des deux questionnements précédents, redynamiser l’économie locale, objectif affiché des des projets financés par le Contrat de redynamisation du site de défense (CRSD) ? »
Pee Wee souscrit à ce questionnement judicieux . Avec d’autres exemples dans au moins 2 lycées techniques qui en sont dotés.
Former des jeunes à des métiers techniques et les attirer vers des industries manufacturières, n’est-ce pas un objectif très valorisant ?
Il est certain que le lieu n’est pas pour l’instant idéal.
Peut-être aurait il mieux valu choisir l’école de Metz ou bien de Cluny.
Mais quand une opportunité se présente, il ne faut pas la rater car elles sont de plus en plus rares dans notre monde où la technique est malheureusement méprisée.
En complément à la réponse de « Le Bébert de la Fonderie » :
Oui bien sûr : Former des jeunes est toujours valorisant ! Mais ce n’était pas l’objet des questions (à part peut-être en partie la première).
Mais comment pérenniser cette formation si le moyen est en pratique inutilisable car trop cher à mettre en oeuvre ni surtout maintenu et donc vétuste au bout de quelques années ?
Saisir les opportunités, bien sûr. Encore faut-il avoir une vision à long terme et ce d’autant plus quand on saisit cette opportunité en dépensant 4 millions d’euros d’argent public…
Partant de ce principe, mieux vaut ne rien faire pour que cela ne coûte rien au contribuable.
Ainsi est résumé le brillant avenir de la France !!!
Encore une fois, ce n’est pas l’objet des remarques. A trop vouloir résumer, on caricature et on trahit l’esprit.
Il ne s’agit pas de ne pas dépenser l’argent du contribuable mais de le dépenser de manière intelligente et selon un objectif pérenne. Cela suppose en pesant un minimum le pour et le contre et en prenant une décision mûrement réfléchie au final.
« ni les moyens de l’alimenter ni ceux de le maintenir ? »
A voir, il est possible que l’école ait déjà généré des partenariats, voir qu’elle prévoie la mise en industrialisation de petites séries (ce qui serait trèèèès formateur quand à la gestion de la qualité et du client)
Quant à la maintenir, il est possible qu’un partenariat soit monté avec le fournisseur, ca peut faire partie de l’invest.
D’ailleurs, quelle est la taille de cette presse ?? 1600 T (vu le budget, ca semble cohérent)
« Quel est l’intérêt de développer une telle technologie, la fonderie sous pression, au sein d’un bassin industriel où elle est quasi inexistante ? »
Les éleves sortant de cette école ne restant pas dans le bassin géographique et étant même relativement mobile, je pense que cela ne posera pas trop de soucis.
« Contribuable » ne pense qu’à ses petits sous.
Super réponse d’HGR qui détaille en dézinguant tous les mesquins arguments et ce pour une France dynamique et constructive.
Amen.
Mesquin…
Amen, en effet…
Mais… Ce n’est pas pour les étudiants, ils ne toucheront pas à cette installation !!