By Julien SoroTM Blog métal Blg/CTIF
Publié le 5 février 2018 – Temps de lecture : 9 à 11 minutes
Carapace en cire perdue après coulée de l’alliage en fusion
La cire perdue est un procédé de mise en forme des métaux qui consiste à fabriquer, couche par couche, un moule en céramique autour d’un modèle en cire qui sera ensuite éliminé. Ce moule est ensuite fritté et porté à haute température avant la coulée du métal.
Ce procédé permet d’obtenir un état de surface optimal, des précisions dimensionnelles maximales – ce qui lui confère l’appellation de « fonderie de précision » – allié à une très bonne santé interne et la possibilité de réaliser des zones minces. Ainsi, le procédé cire perdue est adapté à la coulée d’alliages à très haut point de fusion tels que les superalliages et les aciers. Il convient parfaitement à la mise en forme de pièces dont la métallurgie nécessite un séjour prolongé du moule à haute température du fait de la bonne réfractarité et de la stabilité chimique des céramiques. Par ailleurs, ce procédé peut être appliqué à tous les types d’alliage (aluminium, Inconel, cuivreux, acier, titane) et à une large gamme de taille de pièces, de quelques grammes à une centaine de kilogrammes.
Un peu d’histoire …
Des découvertes archéologiques en Extrême Orient de statuettes, de colliers et d’objets en bronze datés entre 1800 et 1200 av JC, aux formes et détails complexes ont permis de fixer l’origine du procédé probablement en Chine vers 1500 av. J.-C. Certaines découvertes datant de 100 av. J.-C. en Mésopotamie (Syrie Irak Iran) et en Egypte montrent que ce procédé s’est peu à peu répandu dans toute cette région. Il migrera ensuite en Grèce lors de sa toute puissance, puis en Italie et en France comme l’atteste l’art campanaire statuaire du 17ème siècle et certaines œuvres artistiques célèbres comme la statue de Persée à Florence ou la statue équestre de Louis XIV à Versailles.
Exemples de pièces de fonderie cire perdue
Dans les années 40, la transposition de ce procédé au milieu industriel a été réalisée par les Américains et les Anglais pour fabriquer des pièces complexes avec une grande précision dimensionnelle. Un peu plus tard, en France, entre 1960 et 1970, les premières entreprises se lancent dans l’aventure de la cire perdue. De nos jours le procédé cire perdue est utilisé pour des applications dans tous les domaines de l’industrie : aussi bien dans le médical avec la fabrication de prothèses chirurgicales, que dans l’aéronautique avec les aubes de turboréacteur, l’énergie, l’armement, le transport terrestre, la joaillerie ou l’art.
Les différentes étapes du process de fabrication en fonderie cire perdue
à suivre sur : https://metalblog.ctif.com/
Bel article.
A quand des cyclatefs réellement techniques sur la cire perdue?
Merci pour le message. Il existe une formation « catalogue » sur la cire perdue chez A3F : http://www.a3f-forge-fonderie.fr/no…
C’est une formation générique. Si vous avez des besoins spécifiques, n’hésitez pas à laisser un message sur https://metalblog.ctif.com/contact/… nous vous répondrons avec une réponse parfaitement adaptée à votre besoin.