Le PIB confirmé à +0,2% au premier trimestre 2024 en France, l’inflation stable en mai
L’économie française progresse (très) modestement. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a en effet augmenté de 0,2% au premier trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, d’après les chiffres définitifs diffusés vendredi 31 mai par l’Insee. L’institut a également publié dans la même journée ses données provisoires concernant l’inflation en mai. L’indice des prix à la consommation (IPC) ressort en hausse de 2,2% en première estimation sur les douze mois à fin mai, comme en avril et contre un consensus des analystes interrogés par Reuters à 2,4%.
Sur un mois, les prix à la consommation seraient stables, après une hausse de 0,5% en avril. Ce ralentissement serait lié à une forte baisse des prix de l’énergie, compensée en partie par les hausses des prix de l’alimentation et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés, indique l’Insee.
« Tendance désinflationniste. » « La tendance désinflationniste globale semble bien engagée, comme l’indiquent les évolutions concernant les prix de production, qui donnent une idée des tendances en amont de la chaîne de production », constate Sylvain Bersinger, chef économiste d’Astérès, un cabinet de conseil. Les prix à la production affichent un repli marqué, en baisse de 3,6% en avril sur un mois, contre une baisse de 1,0% (révisée) le mois précédent. Il s’agit de la dixième baisse consécutive des prix à la production, qui demeurent néanmoins supérieurs de 20% à leurs niveaux de 2021, souligne l’Insee.
L’institut a par ailleurs revu à la hausse la croissance pour 2023 après la révision des comptes trimestriels passés en base 2020. La croissance pour l’année dernière a ainsi été révisée à 1,1% au lieu de 0,9% annoncé précédemment.
L’Insee relève néanmoins un ralentissement de la consommation des ménages, en hausse de 0,1% au premier trimestre 2024 contre 0,2% au quatrième trimestre 2023. Cette tendance s’est accentuée en avril : la consommation des ménages a reculé de 0,8% ce mois-ci, contre une croissance de 0,2% attendue par le consensus et une hausse de 0,4% en mars. L’Insee attribue ce recul à la baisse de la consommation de produits alimentaires, Pâques ayant eu lieu en mars cette année, ce qui a fait reculer la consommation de confiseries en avril.