L’entrée dans la vie professionnelle est « plus difficile » pour les diplômés des grandes écoles, selon l’enquête annuelle sur l’insertion des jeunes diplômés réalisée par la Conférence des grandes écoles (CGE). Parmi ceux qui sont sortis de leur école en 2024, 65% étaient en activité au moment de l’enquête, soit 5,6 points de moins en un an.
« C’est une seconde année difficile, après le rebond exceptionnel post-Covid et le niveau record à 75% en 2023 », admet la CGE. En deux ans, le recul enregistré est de 9 à 11 points pour tous les types d’écoles, mais il est plus marqué pour les ingénieurs que pour les jeunes sortant des écoles de management.
Le pendant de ces données est à trouver dans un autre chiffre : ceux qui sont sortis de leur école en 2024 sont 17% à être en recherche d’emploi quelques mois après avoir obtenu leur diplôme. Soit 4,7 points de plus que l’an dernier. « Quand le marché de l’emploi est plus difficile, on recrute moins de jeunes », commente le président de la commission formation et insertion de la CGE, Nicolas Glady.
Pour ceux qui trouvent un emploi, la grande majorité décrochent un CDI et les rémunérations continuent d’augmenter (+1,5% en un an), avec un salaire brut annuel moyen de 39.604 euros. Mais à la sortie de l’école, à diplôme équivalent, les hommes sont systématiquement mieux payés que les femmes.