Le paquebot de croisière géant vient d’être remis à Royal Caribbean Cruise Line, à Saint-Nazaire. Il doit ensuite quitter les chantiers navals dimanche direction Southampton.
C’est un moment fort pour les chantiers navals de Saint-Nazaire. Ce jeudi, le « Harmony of the seas » a été livré à son armateur, l’américain Royal Caribbean Cruise Line (RCCL) et doit changer de pavillon, adoptant le pavillon des Bahamas en lieu et place du drapeau tricolore. Il doit ensuite quitter dimanche les chantiers navals de Saint-Nazaire, direction Southampton. De là, le paquebot géant engagera sa toute première croisière vers Barcelone. Le navire sera ensuite exploité en mer Méditerranée et aux Antilles. Il pourra embarquer 5.479 passagers et 2.394 membres d’équipage.
« Un jour exceptionnel »
« Pour nous, c’est un jour exceptionnel et c’est aussi un navire exceptionnel (…). Ce n’est pas seulement le plus grand, c’est aussi le plus respectueux de l’environnement », s’est félicité Laurent Castaing, directeur général de STX France, cité par l’AFP, lors de la cérémonie d’inauguration du bateau.
Le chantier de construction du « Harmony of the seas », désormais plus grand paquebot de croisières au monde avec ses 362 mètres de long, ses 66 mètres de large et ses 227.700 tonneaux de jauge brute, avait démarré en septembre 2013. Il a coûté près de 1 milliard d’euros et a mobilisé quelque 3.000 personnes.
L’éclairage de FranceTVinfo
Hamony
Commande record
La commande du navire, fin 2012, avait apporté une véritable bouffée d’oxygène à STX France, alors sans contrat important depuis deux ans, et contraint de placer nombre de ses salariés en situation de chômage partiel. Certains employés en appelaient même à l’Etat et réclamaient une nationalisation de leur entreprise.
Depuis, la situation des chantiers s’est nettement redressée, d’autres commandes majeures ayant été signées ou étant en passe de l’être. Dernière en date, celle passée le 6 avril dernier de 4 navires géants par l’italo-suisse MSC Croisières, pour le montant record de 4 milliards d’euros, soit 17 millions d’heures de travail à Saint-Nazaire. La première livraison est prévue en 2022, les trois autres s’échelonnant entre 2024 et 2026. De quoi, pour STX France, envisager sereinement l’avenir.