, « afin d’apporter une aide financière permettant de verser les salaires du mois d’avril », peut-on lire dans ce document, qui est l’ébauche d’un communiqué de presse. Le conseil régional a été sollicité par les administrateurs judiciaires. Dans une lettre que Le Trois a pu lire, les administrateurs sollicitent la région pour un soutien financier de 500 000 euros, glissant, que selon eux, « un sauvetage est possible ». Le document de Marie-Guite Dufay évoque « trois potentiels repreneurs ». Et cette aide doit permettre de leur accorder un délai supplémentaire pour préciser le projet et le déposer, avant leur examen.
MBF est le premier employeur privé de Saint-Claude. Une commission permanente sera réunie ce lundi au conseil régional, pour voter en urgence cette aide exceptionnelle. Le ministère de l’Économie suit ce dossier avec intérêt apprend-t-on de sources concordantes. Selon ce document de travail, Marie-Guite Dufay a obtenu des garanties auprès d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée, en charge de l’Industrie. Ce vendredi, Gabriel Attal, le porte-parole du Gouvernement, a rencontré les syndicats à Saint-Claude.
« C’est une entreprise que l’on suit, assurait, le 6 avril, un porte-parole de Stellantis Sochaux. La direction des achats échangent régulièrement avec l’administrateur judiciaire, comme à chaque fois qu’un fournisseur est en difficulté. » En 2012, ce qui était encore PSA avait soutenu le projet de reprise de l’entreprise MBF Aluminium rappelle le constructeur. Il assure également qu’il n’y a « aucun désengagement ». « Nous avons confirmé qu’on transférerait en cas de reprise les actuels contrats, a-t-il glissé, avant de compléter: Nous avons des contrats et nous les honorons. »
Une manifestation est organisée ce samedi 17 avril, à Saint-Claude, pour dire stop à la désindustrialisation dans ce territoire.
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La fonderie MBF Aluminium, à Saint-Claude, dans le Jura, emploie 200 personnes. Ses deux principaux clients sont Renault et Stellantis. Ce fournisseur fabrique des pièces de moteur pour les deux constructeurs français. Elle est actuellement placée en redressement judiciaire et sa liquidation pourrait être prononcée le 27 avril. La volonté est d’éviter cette liquidation. Les salariés, eux, sont en grève.
Selon un document de travail que Le Trois a pu consulter, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, lance un plan de sauvetage