Le Canard enchaîné, à paraître ce mercredi 20 mai 2020, publie un article qui dit que Renault envisagerait de fermer quatre sites en France, dont celui de la Fonderie de Bretagne, à Caudan, . « C’est incompréhensible, dit Maël Le Goff, secrétaire de la CGT Fonderie, nous venons de remettre une ligne neuve en route. Renault nous a toujours assuré de l’avenir de ce site. »
Un incendie l’an dernier
La Fonderie de Bretagne, ex-SBFM, 380 salariés, héritière des Forges d’Hennebont, est une institution dans le paysage économique et industriel du pays de Lorient. Elle fait aujourd’hui partie du groupe Renault et fabrique des pièces automobiles aussi pour BMW, Nissan, Mercedes.
30 000 tonnes par an
Elle a aussi connu bien des aléas. Le dernier date de l’an dernier. Un incendie a ravagé la ligne de production. Durant tout ce temps, les salariés ont connu une longue période de chômage partiel ou de formation. La production de la Fonderie de Caudan (près de 30 000 tonnes par an) a été externalisée vers d’autres fonderies en Europe (Espagne, Turquie, Bretagne). Elle commence tout juste à reprendre sa production.
La crise sanitaire est passée par là. « Nous n’arrivons pas à avoir plus d’informations, se navre Maël Le Goff. Nous sommes suspendus aux annonces de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et du groupe Renault, le 25 mai. »
Ravi d’avoir entendu le mot « Fonderie » à la radio ce matin, car ce n’est vraiment pas souvent.
Dommage qu’une fois de plus, ce soit dans ces circonstances…
Déjà que la majorité des personnes qui entendent « Fonderie » n’en connaissent ni le sens exact (« c’est comme la Chaudronnerie et la Forge non ?), ni l’existence en France au XXIème siècle…
Pourquoi ne voit-on nulle part (ou trés rarement) de communication sur ce métier dans les médias, réseaux sociaux et les écoles, alors que le problème de la désertion de ce secteur est bien connu depuis plusieurs années ?