La Fonderie de Bretagne est à nouveau à vendre
La Fonderie de Bretagne est à nouveau à vendre un peu plus d’un an après sa reprise par le fonds d’investissement Callista en novembre 2022. Elle prépare l’avenir.
l’ex-SBFM, usine emblématique de fabrication de pièces de transmission dans l’automobile, est à nouveau à vendre. La Fonderie de Bretagne, et qui emploie 300 salariés, a quitté le giron de Renault officiellement le 3 novembre 2022. Le fonds d’investissement allemand Callista a repris la Fonderie pour une gestion de transition. Depuis la rentrée, Jérôme Dupont a repris les commandes du site qui a pris le chemin du redressement, nous avait-il expliqué le 23 novembre dernier.
Le plan de modernisation est en marche au noyautage, à l’atelier de fusion où 13 millions d’euros de travaux vont être engagés dans le cadre de l’aménagement de nouveaux fours de moyenne fréquence… La fin de ligne va également être transformée au profit d’une grenailleuse pendulaire.
Un communiqué officiel lundi
La situation de l’entreprise permet aux dirigeants d’envisager la 2e phase du plan de redressement avec une vision plus durable. Depuis la reprise par Callista, le travail mené a permis le redressement attendu. Le plan de soutien financier de Renault est connu, les voies de diversification sont en route.
Les volumes de production étaient de 16 900 tonnes en 2022, ils seront fin 2023 de 18 500, l’objectif est de porter, en 2026, à 27 300 tonnes, un volume essentiel dans le calcul de rentabilité du site industriel.
Pour le groupe allemand qui a prévu d’officialiser la mise en vente par un communiqué en début de semaine prochaine, c’est donc le bon moment pour écrire la suite de l’histoire de l’entreprise. Le temps de trouver un repreneur, Callista restera aux commandes de la Fonderie.
Scoop or not scoop ?
Ce scénario n’était il pas prévisible ?
Qui sera le énième repreneur et surtout assurera t-il enfin une pérennité à cette fonderie ? on peut en douter.
Malheureusement nos craintes étaient fondées !
QU’en disent les responsables de la région Bretagne qui pensaient que l’avenir était assuré et qui applaudissaient des deux mains pensant que le sujet était clos ?
C’est encore et toujours un exemple de la disparition de l’industrie française dans notre pays.
« C’est encore et toujours un exemple de la disparition de l’industrie française dans notre pays. »
C’est aussi, et surtout, une gestion financière désastreuse de ses fonderies par RENAULT!! Un exemple d’errements, de décisions idéologiques par des technocrates et financiers sans morale.
Qu’en on pense à ce qu’étaient ces fonderies, tant en qualité de fabrication, d’expérience et image de marque pour le groupe.
Il y a vraiment des coups de pieds au cul (à minima) qui se perdent.
Et les responsables de ce gâchis ont surement été promus…
L’histoire était écrite d’avance depuis bien longtemps. Quand allons nous arrêter de jouer avec le personnel de cette usine?? Ne soyons pas surpris de voir dans les jours à venir un feu de « palettes » devant l’usine ou sur la 4 voies. Encore une société qui, comme les autres auparavant, va se servir sur les investissements amenés par RENAULT ou autres subventions de la région Bretagne, du département ou de l’agglo de Lorient et je me sauve très vite!!! Pour mémoire, la SBFM de l’époque a produit un peu plus de 70.000 tonnes de pièces en 2000. On a du mal à croire que dans cette usine, aussi grande, on puisse un jour être rentable avec pour objectif un volume de 20 ou 25.000 tonnes, même avec des investissements bien choisis! On ne va pas tarder à voir revenir les « politiques » locaux qui vont assurer le personnel de tout leur soutien et qu’ils ne les laisserons pas tomber. C’est il y a 25 ans qu’il fallait agir, mais ils sont sous tous restés sourds devant les évidences du futur et que l’on retrouve aujourd’hui. Personne ne pourra dire: « Je ne savais pas ». Bon courage à tout le personnel.
Dans le cadre de l’association Renault Histoire dont je suis adhérent et bénévole je voudrai écrire un article tsur les fonderies de Renault. Il paraîtra dans l’une de nos parutions annuelles en 2025.
Il est hors de question d’accuser qui que ce soit, ou de faire un espèce de procès, ce n’est pas notre vocation, je voudrai simplement relater factuellement d’ où nos fonderies sont parties et surtout où tout elles ont fini.
Je souhaite plutôt rédiger quelque chose démontrant comment en France, après absorptions d’aides importantes, l’industrie finie à – de 10% du PIB .
Pour ce faire je souhaite avoir des témoignages de personnes qui ont vécu, quelquefois mal, cette épreuve de cession à Teksid.
Si vous êtes d’accord je pense que Maurice et Bernard vous pouvez m’apporter une aide précieuse.
Merci d’avance.
Le métier de la Fonderie continue chez Renault avec les sites de Cléon et du Mans. Et dans chaque site des BTS Fonderie et des anciens de l’ESFF y œuvrent avec enthousiasme et conviction. Sans oublier les élèves de l’ESFF qui suivent leur apprentissage sur ces deux sites mais aussi au TechnoCentre.
Gardons espoir !
Pour mémoire il me semble que lorsque Pierre Coulon à été le patron de la SBFM, il dégageait un bilan positif, permettant des investissements dans l’outil de travail, cela lui valut d’ailleurs de se faire exclure par les dirigeants italiens qui n’étaient pas d’accord.