« un lieu rare où le vent chaud de la création ne souffle plus.»
conclusion de l’annexe du message en pièce jointe annexée de la colline de Rodin au patrimoine de la ville de Meudon »
»
Au cours de ces dernières années, pour diverses raisons, l’art de la fonte avait échappé à l’obsolescence et à sa disparition. La restauration d’œuvres, en particulier celles du 19ème siècle, et l’attachement d’artistes de renom à cette technique, avaient soutenu l’activité de ce secteur.
Jusqu’en 2015, lors des Journées du Patrimoine, Gilbert Clémenti poursuivait son combat, toujours fidèle à ce Code de Déontologie des Fondeurs d’Art, garant de l’excellence de son travail. Mais, malgré les commandes, ce Patrimoine Vivant, avec sa réputation et ses hommes, ne produit pas « en masse » et malheureusement ces qualités n’apparaissent pas dans les bilans.
Être reconnu et persévérer dans la pratique de son art ne sont pas des postures suffisantes pour exister : le constat est sans appel, le nombre de fonderies connaissant le même sort ne fait qu’augmenter. Quelles sont les raisons, en France, de cette persistance de volonté négative au 41
Patrimoine vivant ? Sans un sursaut, un effort collectif, nous devrons bientôt nous satisfaire de photographies et d’audio-visuels que nous regarderons d’un œil distrait, quelques fois amusé, mais de manière fort éloignée du vécu de cette célébration de l’Art.
« Ce que le fils désire oublier, c’est ce dont le petit fils cherche à se souvenir » (Babelon et Chastel, La Notion de patrimoine, Paris, Liana Levy, p. 101).
MEUDON, le 1er février 2020
Pierre-André MOUGIN
à propos de la fonderie fait son chaud youtube
Superbes images ! j’ai été pyrometallurgiste et j’ai eu la chance et l’honneur de côtoyer ces hommes « fondeurs » et leurs fonderies, aujourd’hui presque tous disparus dans notre pays. Ils avaient le courage, l’abnégation et l’humilité qu’ont les marins pécheurs et les agriculteurs. Que dieu fasse que ceux-ci ne disparaissent pas