La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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lundi 14 Avr, 2014
Catégorie : Economie

Inauguration de la Fonderie du Mont Blanc

Car il s’agit bien d’une relocalisation en Haute-Savoie. « Nous avons créé cette fonderie pour palier à un problème d’approvisionnement » , a expliqué Alain Parmentier, p-dg de la société Fabrications automatiques Gerbelot (FAG), implantée à Cluses.

L’entreprise familiale, fondée il y a plus de soixante ans, s’est spécialisée dans la fabrication d’articulateurs dentaires, des simulateurs de mâchoires utilisés par les dentistes. Puis elle a diversifié son activité dès 1962 dans l’usinage de cages de roulement.

FA Gerbelot s’approvisionne auprès d’une fonderie allemande, Metallguss, qui lui produit en quantité limitée des tubes de laiton nécessaire à la réalisation des cages de roulement à billes, constitué de deux bagues assemblées et dans lesquelles sont introduites des billes logées dans des cages afin de maintenir leur espacement.

« On a pris des cours de fonderie »

Désireux d’être en capacité de répondre à de nouvelles commandes et devant la fermeture prochaine de son fournisseur outre-Rhin, qui cessera son activité en 2011, Alain Parmentier lance « une réflexion stratégique sur le développement de la société ».
Forcé d’interrompre la production de cages, qui représente alors 70 % de son chiffre d’affaires, le dirigeant prend le risque d’intégrer une fonderie, un nouveau savoir-faire pour cette entreprise de mécanique de précision.
« Nous avons visité pas mal de fonderie et même pris des cours », dira Alain Parmentier, lors de son discours, quelques minutes avant de couper le ruban.

Ce projet, qui exigeait un investissement de 4,5 millions d’euros, a poussé ce chef d’entreprise d’à peine trente salariés à ouvrir son capital, où pas moins de huit partenaires financiers se sont engagés, dont les fonds Arve industries capital, FRI Rhône-Alpes (fonds régional d’investissement), Expansinvest et BPI France (banque publique d’investissement).
Créant sept emplois, en promettant trois autres d’ici la fin de l’année et à moyen terme jusqu’à quinze salariés avec l’arrivée d’une deuxième centrifugeuse, procédé permettant d’obtenir des tubes de laiton à partir du métal en fusion, et d’une ligne de coulée continue (production de barres pleines),

la Fonderie du Mont-Blanc « va donner un nouvel élan à la vallée de l’Arve », pouvait souligner la députée UMP Sophie Dion, avant de découvrir l’atelier de fonderie équipé de deux fours à induction et d’une centrifugeuse, jouxtant un autre atelier, doté de machines-outils et de robots servant au sciage des tubes pour en faire des anneaux, qui seront ensuite transférés à l’usine FAG de Cluses pour produire les cages de roulement, destinées au roulementier SKF.

Alain Parmentier anticipe un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros au sein de la holding FAG qui enregistre 3,6 millions d’euros de ventes.

JÉRÔME MEYRAND

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3 commentaires pour : "Inauguration de la Fonderie du Mont Blanc"

  1. Cette nouvelle activité économique a permis de relancer une activité de fonderie jusqu’alors sous-traitée en Allemagne. Avec un investissement de 4,5 millions d’euros, la Fonderie du Mont-Blanc a créé une dizaine d’emplois dès son lancement et prévoit l’embauche de 15 nouveaux salariés d’ici 2016.

  2. C’est hélas toujours un peu le même sujet: il n’y a pas de fatalité à délocaliser même des activités dites de base .Un fondeur ne peut que se réjouir de cette évolution: Forge ou Fonderie + Mécanique est une fillière cohérente et complémentaire.
    Bravo à eux et à leur persévérance.

  3. C’est un paradoxe, le décolletage, une industrie vieille de plus de deux siècles réussit à se renouveler et à créer de la valeur. Avec un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros.
    « le secteur s’est doté en 2011 d’un plan stratégique. » Baptisé « Expansion 2020 », il vise à développer le chiffre d’affaires de 2 à 3 milliards d’euros et à faire mieux à l’export que la moyenne de 30 %.
    Adossé au Centre technique du décolletage, « Le pôle est l’un des rares en France à ne pas avoir été conçu autour de grands groupes, mais en ayant pris le risque de s’adresser à des PME réputées individualistes.
    Aujourd’hui, le pari est tenu : 300 entreprises sont impliquées »,.
    La mutualisation des achats, des ressources humaines, du marketing ou la création d’un label Mont-Blanc Excellence ont entraîné des gains de productivité qualifiés de « considérables ».
    Le secteur, qui emploie 14.000 salariés sur un total de 600 PME, devrait créer 3.000 postes en dix ans. Pour l’heure, les entreprises peinent à recruter. « A peine formés, les employés qualifiés, comme les régleurs, filent chez Rolex en Suisse », « Il s’agit de créer des entreprises de taille adaptée au marché et des locomotives », souligne Lionel Baud, qui a doublé la taille de sa société qui atteint 450 salariés.
    Gabrielle Serraz

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