La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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dimanche 16 Mar, 2025
Catégorie : Fonderie d'art

Il détient le savoir-faire ancestral

Il détient le savoir-faire ancestral des fondeurs de cloches, « j’en fais essentiellement pour le bétail et les collectionneurs »

Daniel Higlister perpétue un savoir-faire en voie de disparition : la fonderie de cloches.

Installé dans la vallée de Munster en Alsace à Hohrod, il fait partie des trois derniers fondeurs de cloches de vaches en France.

Les deux autres se trouvent dans le Jura.

Son travail s’adresse principalement aux éleveurs et aux collectionneurs passionnés par ces objets emblématiques du monde rural. Autrefois omniprésente dans les fermes, la fabrication des cloches s’est raréfiée avec la baisse du nombre d’éleveurs. Pourtant, elles conservent une valeur symbolique forte, transmises de génération en génération ou offertes lors d’événements marquants comme les baptêmes et les mariages. « Dans le milieu rural, le grand-père achète une cloche à son petit-fils déjà », indique Daniel Higlister.

Un apprentissage solitaire et laborieux

L’art de la fonderie de cloches ne s’apprend pas dans les livres, et cet artisan en a fait l’expérience.

Le dernier fondeur a cessé son activité dans la vallée dans les années 1960. Ayant commencé seul, il a mis plus d’un an à maîtriser les techniques nécessaires à la création de cloches en bronze, composées de 77 % de cuivre et 23 % d’étain. « On va chauffer ça à 1200 degrés. On va faire fondre l’étain et on va le rajouter en dernier parce qu’il a une température de fusion à environ 230 degrés », explique-t-il.

Le moment de verser l’alliage dans le moule en le transportant dans un socle qui semble lui-même en fusion est impressionnant. Tout comme les flammes qui s’échappent une fois l’alliage versé. Daniel a dû concevoir ses propres outils et structures, car rien ne s’achète prêt à l’emploi dans ce domaine. Chaque cloche réalisée est le fruit d’une patiente recherche, du moulage au polissage final.

« Les dernières cloches ont été coulées dans les années 60, indique Daniel qui précise que c’est surtout parce que le nombre d’agriculteurs a baissé, entraînant un besoin moindre pour le bétail. Dans le village, il y avait une quinzaine de fermes, des agriculteurs qui faisaient leurs fromages et de fil en aiguille, ils ont arrêté. Aujourd’hui, il n’en reste que deux ou trois dans chaque village. Il y avait assez de cloches, alors ça s’est calmé. »

La demande reste malgré tout vivace dans les régions montagneuses, où la cloche accompagne encore le bétail mais aussi du côté des collectionneurs. « Et il y en a énormément », assure Daniel Higlister.  Reconnu grâce au bouche-à-oreille, cet artisan qui travaille sans publicité, voit son travail reconnu et ses cloches réclamées des Alpes au Massif central. Entre tradition et passion, il continue de donner vie à ces objets chargés d’histoire dont le prix oscille entre 60 et 450€.


‘est un savoir-faire très rare : la fabrication de cloches pour les vaches. Une fabrication artisanale dans laquelle s’est lancée, en 2013, Daniel Higlister. Installé à Hohrod, ce collectionneur – devenu fondeur – est le dernier fabricant de cloches de vaches d’Alsace.

Dans la vallée de Munster, Daniel Higlister est le dernier fondeur - en Alsace - de cloches de vaches
Dans la vallée de Munster, Daniel Higlister est le dernier fondeur – en Alsace – de cloches de vaches © Getty – Frank Köhntopp / EyeEm

« Chez nous les cloches, plus ça brille et plus ça plait » ! 

A Hohrod, Daniel Higlister est fondeur de cloches depuis 2013. Un artisanat à part allant de la fabrication de la chape de la cloche jusqu’à la moulure coulée à 1 200 degrés !
Passionné par l’objet, Daniel possède une impressionnante collection qu’il garde soigneusement dans son atelier de la vallée de Munster à Hohrod.

Les cloches autour du cou des vaches, un bruit si reconnaissable que les marcaires décrivent comme « la symphonie de la montagne ».
Une symphonie composée – en partie – par les cloches de Daniel Higlister. Il est aujourd’hui l’unique fondeur de la vallée et adapte d’ailleurs ses propres motifs sur ses créations.

Pour France Bleu Alsace, il nous ouvre les portes de son atelier et fait résonner la plus ancienne de ses cloches…datant de 1833!

 

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