Le jeudi 30 mai 2024, entre soixante et soixante-dix salariés de la fonderie Grandry Technicast se sont mis en grève. Soit un peu plus de la moitié de l’effectif de l’usine. L’objet du mouvement : les négociations salariales. « Nous demandons 3 % d’augmentation pour les salariés et 1,5 % pour les cadres », explique Didier Gasnier, délégué CGT, le seul syndicat de l’usine. La direction, qui proposait 1,5 % de hausse et des augmentations individuelles, a fait un pas dans la matinée : + 2 % et 0,5 % d’augmentation individuelle.

« Nous avons refusé par un vote à l’unanimité, reprend Didier Gasnier. Les augmentations au cas par cas, ça ne fait que mettre le bazar dans les ateliers. Nous voulons la même chose pour tous. » Les salariés envisagent de reprendre le travail quelques heures seulement, en fin d’après-midi, et de réinstaller le piquet de grève ce vendredi matin si aucune nouvelle proposition ne leur est faite dans l’après-midi.

« Nous ferons alors une micro journée, de 4 heures à 7 heures avant d’éteindre à nouveau les fours jusqu’au soir. On essaie de jongler afin de ne pas arrêter complètement l’activité. C’est une usine familiale, on ne fait pas cela par plaisir.» En trente-deux ans de salariat, le délégué se souvient de mouvements sociaux, mais jamais de cette ampleur.

« La conjoncture est difficile. L’an dernier, nous avions eu 6 %. J’ai demandé la même chose cette année, on m’a dit de revoir ma copie. Nous avons alors demandé 3 %, mais pour tous.»