PSA et Renault ont promis d’augmenter leurs commandes à l’équipementier creusois, qui risque la liquidation mardi.
selon Les Echos.
GMD, la seule entreprise qui avait envoyé le 18 avril une lettre d’intention (à la demande des constructeurs), envisage de ne reprendre qu’environ 100 salariés de GM&S. « Il faut que le site devienne pérenne en soi, que chaque partie prenante fasse des efforts : les pouvoirs publics, les constructeurs, les salariés », affirme Gilles Pechet, le directeur général de ce groupe stéphanois, concurrent direct de GM&S
« Aberration managériale » Pas de montée en gamme, deuxclients, peu d’investissement dans les machines, pas de diversification
géographique ou sectorielle faute d’actionnaires entreprenants…
« Pour avancer, il faut un actionnariat stable et long terme. C’est toujours
difficile de traiter avec PSA ou Renault, mais ils affectent des commandes
si on est au niveau », pointe un acteur de la filière. En ce
moment, leurs fournisseurs hexagonaux tournent d’ailleurs à plein régime. «
Délicat de retirer des commandes à Paul pour les donner à Jacques, quand tous les deux sont français », lâche-t-on chez un constructeur.
« Le cas GM&S est atypique.La plupart des sous-traitantsont su s’en sortir », dit Bruno Grandjean, à la Fédération des industries mécaniques, qui dénonce une
« aberration managériale due au capitalisme désincarné ».
Pour l’expert du comité d’entreprise, « il est possible de faire autre chose que
de la charité » avec GM&S, qui dispose selon lui d’un savoir-faire et
d’un outil relativement compétitif malgré tout. « Il faut cinq à dix ans
pour rebondir, avec un vrai employeur », plaide Jean-Louis Borie, l’avocat des salariés.
« Remettre des volumes, c’est une solution court terme qui opère sur la forme,
pas sur le fond », confirme Jacques Mauge, à la Fiev, la fédération des
équipementiers automobiles.