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Par : piwi
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samedi 29 Sep, 2018
Catégorie : Wiki fonderie

Fonderie Roche : le moule d’une reprise réussie

L’essor -Patricia TRICOCHE

La fonderie Roche, installée à Vézeronce-Curtin pèse 2 M€ de chiffre d’affaires et emploie 18 salariés. A sa tête, trois associés qui en ont pris les rênes en 2014.

Une croissance qui n’est pas le fruit du hasard mais bien le résultat d’une reprise longuement mûrie pour « relancer une entreprise qui ronronnait », comme l’explique l’un des co-gérants Jérôme Maras.

C’est en 1948 que René Roche avait crée la fonderie qui sera reprise en 1992 par son fils Alain à Vezeronce-Curtin. 2014 sonne comme une opportunité pour Christian Chabanne et Sébastien Vermeulen qui sont respectivement responsables qualité et production au sein de la fonderie mais aussi pour Jérôme Maras responsable technique à la fonderie Charles Lauzier qui souhaite franchir le pas.

Tous trois se connaissent depuis longtemps. En reprenant la fonderie, ils constituent leur société spécialisée dans la fabrication de pièces aluminium avec le procédé de moulage coquille par gravité. Elle passe de 12 à 18 salariés doublant le chiffre d’affaires avec un programme d’investissement qui porte sur l’ensemble des fours de fusion au sein d’une unité de production de 800 m2. « Avec nos profils de techniciens on a voulu devenir des acteurs connus et reconnus du métier, confie Jérôme Maras dans les secteurs d’activités : médical, transport, militaire, industrie …».

Les co-gérants et l’ensemble du personnel

Ils se veulent stratégiques pour mieux servir leurs clients. La création d’un bureau d’études interne permet ainsi de lancer de nouveaux outillages et de répondre aux exigences des clients avec un savoir-faire manuel et technique et une vraie expertise du métier. La production concerne des petites et moyennes séries allant de 100 à 50 000 pièces par an. Si la pression monte dans les ateliers, c’est au rythme des étapes de fabrication, de la création des moules en acier au coulage de l’aluminium en fusion en passant par le parachèvement, le traitement thermique l’usinage, le traitement de surface et enfin l’assemblage.

Pénurie de main-d’œuvre
Un réel savoir-faire pour une fabrication made in France. La fonderie qui consomme pas moins de 130 t d’aluminium par an (elles arrivent sous forme de lingots) doit suivre de près les cours du marché d’autant qu’elle est aussi un gros consommateur de gaz. Autant de paramètres qui l’amènent à redéfinir ses prix chaque année.

La croissance est bien au rendez-vous et les dirigeants se tournent vers de nouveaux secteurs d’activités. Ils projettent aussi de racheter les murs en vue d’une extension et d’engager de nouveaux investissements dans des équipements high tech. Comme bien d’autres entreprises, la pénurie de main d’œuvre se fait sentir et les dirigeants cherchent de nouvelles formules de recrutement.

Croissance externe et diversification
Tout semble sourire aux trois co-gérants de la fonderie Roche qui ont racheté au printemps dernier la fonderie Lavelle créée en 1863 à Brignais (69). Une fonderie aluminium par moulage sable qui produit des pièces unitaires et des prototypes pour l’industrie mais qui s’est spécialisée dans la production d’œuvres d’art ouvrant de nouvelles perspectives avec des œuvres qui voyagent à travers le Monde, dans les musées nationaux ou les galeries d’art.

Une reprise qui permet « une synergie pour les achats de matières premières et pour la ressource commerciale ainsi que le renforcement des équipes pour répondre à la croissance. » Mais surtout elle permet de proposer un nouveau process et de donner une nouvelle image dans le domaine artistique.

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