Nous avons pu être compétitifs à l’international. C’est un travail collectif très compliqué. On a des charges supplémentaires et il faut accompagner le client en productivité.
C’est d’autant plus satisfaisant pour l’entreprise que rien n’obligeait Renault à refaire appel à la fonderie. La dernière commande avait été décidée sous de fortes pressions politiques, juste avant le premier tour des élections présidentielles de 2012. Les salariés sortaient de huit mois de mouvement social pour sauver leurs emplois, dont huit semaines de grève totale.
Un dynamique positive née du combat pour l’emploi
Retour sur la grève de la fonderie, entretien avec Eric Bailly
On est des miraculés…
« Nicolas Sarkozy nous a trouvé un plan d’activité de quatre ans, raconte Eric Bailly, fer-de-lance de la lutte en 2011 et 2012, via les collectivités et Jean-Pierre Raffarin qui a été notre courroie de transmission vis-à-vis des services de l’État. C’est tous ensemble que nous avons évité la liquidation judiciaire, ramené Renault à la raison, pour arriver à sauver 400 emplois sur les 450 concernés. »
Sur place, les choses ne sont plus les mêmes. Mais dans le bon sens ! Le mouvement a rapproché les gens : « ça a été un élan de solidarité incroyable, continue Eric Bailly, certains salariés qui à l’époque ne se disaient même plus bonjour pour diverses querelles, à la fin dansaient tous main dans la main quand on nous a annoncé la bonne nouvelle ».
« _Ça a recréé une dynamique dont on a eu besoin pour relancer l’entreprise, conclut le syndicaliste. La plus belle récompense c’est ce que Renault vient de nous annoncer_ »