La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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samedi 11 Jan, 2014
Catégorie : Economie

Fonderie Correia (71) bientôt en RJ – une triste histoire d’accoudoir pour un stade

En juillet dernier, la fonderie Correia de La Genête répondait à une grosse commande : 8400 accoudoirs pour les sièges VIP du tout nouveau stade Allianz Riviera de Nice. En jeu, 200 000 euros, soit deux tiers de leur chiffre d’affaires annuel.
Mais l’histoire tourne vite court lorsqu’en septembre, le paiement tarde à parvenir de l’entreprise Quinette Gallay de Montreuil pour laquelle elle est sous-traitante. « ça a été laborieux. Il a fallu appeler de nombreuses fois pour qu’on parvienne enfin à un échéancier », commente Christelle Voisin, la secrétaire de la fonderie Correia. Fin septembre, un premier virement de 25 000 euros est effectué. Le même montant est versé en octobre. En novembre, Quinette Gallay verse à nouveau 50 000 euros et le reste de la dette (102 000 euros) doit être versé en décembre.
Erreur bancaire ?
Le 15 du mois dernier, le dernier virement arrive sur le compte de la fonderie. Mais le soulagement laisse vite place à l’incompréhension quand le lendemain, l’écriture n’apparait plus. L’argent a été retiré. « La veille, le compte était provisionné, le lendemain on est passé en rouge ! », alerte Joao Correia. Aucune explication du côté de la banque. Les frères Correia supposent que le compte de Quinette Galley n’était pas provisionné. Depuis, l’entreprise n’a toujours pas honoré sa dette. Elle a même été placée en redressement judiciaire le 30 décembre dernier.
Injustice
Pourtant, la fonderie bressane a tout fait pour bien honorer la commande, que Quinette Gallay avait d’ailleurs tardé à officialiser. « Ils ont mis du temps à se décider », commente Armando Correia, le co-gérant de la fonderie. Le 8 juillet, le document arrive enfin et l’entreprise se lance dans la production très rapidement pour l’honorer avant la fin du mois. « On les a produit en un temps record ! On a allumé les fours le dimanche soir à 20 heures et on finissait le vendredi soir », précise Armando Correia. Une organisation en 3/8 est mise en place pour que la fonderie tourne jour et nuit. « On a réussi à les fabriquer en trois semaines. Et le pire de tout, c’est qu’à la livraison, ils nous ont appelés pour nous dire qu’on avait fait du bon boulot ! », enrage Joao Correia, le frère d’Armando et également co-gérant.
Aujourd’hui, l’entreprise ne voit qu’une solution : déposer le bilan à la fin du mois. « Les banquiers ne peuvent pas nous aider », regrette Joao Correia. Pour faire face, Joao et Armando ont lancé des appels à l’aide partout. Ils ont sollicité Julien Courbet, l’animateur de radio et de télévision. Ils ont également envoyé trois mails au Ministre du redressement productif Arnaud Montebourg et autour d’eux, des élus locaux se mobilisent aussi. « On ne demande pas de l’aide à l’état, on veut juste récupérer nos billes », prévient Joao Correia. Ils évoquent aussi l’idée que le stade pourrait payer la dette en redistribuant à la fonderie 3 euros par place vendue lors des matchs.
« Vous savez l’ironie de l’histoire ? C’est qu’on est des mordus de foot, Armando et moi, et que c’est le foot qui va nous couler ! », se désepère Joao Correia.

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