« La négociation annuelle obligatoire en janvier dernier n’a abouti à aucune augmentation, indique Christophe Moizan, délégué syndical CGT. Mais maintenant, la charge de travail augmente pour les prochains mois, et on nous demande de faire des heures supplémentaires via des jours fériés ou des samedis. »
Par ailleurs, cette année, les salariés n’ont pas pu compter sur les primes d’objectifs qui leur garantissent un complément de salaire important.
Le délégué syndical a pris la parole devant les salariés grévistes vers midi, après avoir participé à une réunion avec la direction. (©L’Éclaireur)
L’entreprise consent à un effort de 250 000 €
Les représentants du personnel ont rencontré la direction dans la matinée pour évoquer ces revendications et négocier.
L’entreprise a finalement consenti à accorder une augmentation de 40 € brut du salaire de chaque salarié. Une proposition acceptée à la majorité par le personnel de l’entreprise.
David Trouillot, président du directoire de la FMGC, s’est entretenu à plusieurs reprises avec les grévistes pour évoquer la situation économique de l’entreprise :
« Aucune augmentation n’était possible en janvier dernier car nous étions sur le dernier exercice de l’entreprise, très impacté par la crise sanitaire. Quand les volumes baissent, on fait de la sauvegarde d’emploi, mais pas de revalorisation salariale. … La crise sanitaire représente 3 millions d’euros de perte pour l’entreprise, ce à quoi vient s’ajouter cette augmentation des salaires qui représente 250 000 €. »
Des commandes qui repartent en flèche depuis début mars
Concernant les heures supplémentaires, la FMGC choisira ultérieurement la meilleure organisation à adopter (samedi ou jours fériés), en fonction des résultats de sondages lancés vendredi dernier.
Une réorganisation devenue nécessaire depuis la soudaine reprise de l’activité de l’entreprise, qui voit son carnet de commandes s’épaissir depuis début mars.
« Depuis début mars, c’est assez incroyable, s’étonne David Trouillot. On pensait partir sur un budget équivalent au dernier pour ce nouvel exercice, mais en fait on se retrouve à ne plus envisager un seul jour chômé jusqu’à la fin de l’été. »
L’entreprise spécialisée dans la fabrication de contrepoids en fonte avait été contrainte de fermer ses ateliers pendant 32 jours depuis le début de la crise sanitaire.
L’ensemble des salariés présents ce lundi ont finalement regagné leurs postes vers 14 h, après 10 h d’arrêt.