La fonderie et Piwi

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Par : Nicolas
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vendredi 30 Juil, 2021
Catégorie : Economie

Les offres de reprises insuffisantes, la fonderie SAM au bord du précipice

Centre Presse –

Agnès Pannier-Runacher, la ministre de l’Industrie, s’est déplacée en urgence à Rodez jeudi pour rencontrer personnel et élus de SAM, la fonderie de Viviez en redressement judiciaire depuis décembre 2019. Les deux offres de reprise ne font pas l’affaire…

On savait déjà que l’heure était grave pour Sam, à Viviez. En redressement judiciaire depuis le mois de décembre 2019, la fonderie est désormais au bord du précipice. Venue en urgence jeudi à Rodez pour évoquer le sujet, la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher a fait le point sur la situation.

À la veille de l’audience au tribunal de commerce de Toulouse vendredi, qui devait se prononcer sur les deux offres de reprise, celle du groupe Trinquet, et celle de Sifa Technologies, dirigée par l’ancien patron de la Sam Patrick Bellity, la ministre a annoncé qu’aucune des deux n’avait de chance d’aboutir. Et que le tribunal allait, selon toute vraisemblance, prononcer un nouveau renvoi.

« Les deux offres qui ont été remises ne sont pas suffisamment solides et ne répondent pas aux critères de crédibilité et de pérennité »

« Mon attention est constante sur ce dossier avec l’ensemble des équipes de Bercy a rappelé la ministre, qui coordonne un comité de pilotage sur le sujet depuis plusieurs mois. Je ne vous cacherai pas ma déception. Aujourd’hui, très clairement, à ce stade, les deux offres qui ont été remises ne sont pas suffisamment solides et ne répondent pas aux critères de crédibilité et de pérennité que nous avons posés. »

Le renvoi, qui sera prononcé selon toute vraisemblance demain, pourrait s’accompagner d’une mesure de liquidation judiciaire à la rentrée. Mais celle-ci serait purement technique. En effet, l’État a obtenu de Renault, le principal donneur d’ordre de Sam, de continuer à mettre la main à la poche afin que la fonderie, qui emploie à ce jour 350 salariés, poursuive son activité pour au moins six mois supplémentaires. « Nous avons obtenu de Renault de sécuriser cette prolongation d’activité. Si pour des raisons techniques, le 10 septembre, le tribunal est amené à prononcer une liquidation judiciaire, ce sera avec poursuite d’activité. Pour Renault, c’est un engagement à hauteur de 6 M€ puisque aujourd’hui, le site perd 1 M€ par mois. Ces 6 M€ s’ajoutent aux 16 que Renault a mis depuis le début de la procédure. »

Les dernières bulles d’oxygène pour six mois, le temps d’essayer, une nouvelle fois, de trouver un repreneur crédible.

Zone de commentaire !

2 commentaires pour : "Les offres de reprises insuffisantes, la fonderie SAM au bord du précipice"

  1. Si nous faisons les comptes:
    Villers la montagne,

    la SAM,

    Fonderies du Poitou

    Manzoni-Bouchot

    et peut-être malheureusement d’autres oubliées ou à venir les fonderies françaises dédiées à l’automobiles payent un lourd tribut en 2021 !Sans oublier

    Fonderie de Bretagne pour qui l’avenir semble loin d’être assuré . . .

  2. Le coup de gueule du 1er Juillet (désolé en principe je suis de nature posée et réfléchie mais là trop c’est beaucoup trop).

    Je ne résiste pas à l’idée d’en remettre un couplet tant cette situation me paraît inadmissible.

    En France on est capable du meilleur comme du pire et là il s’agit bien du pire.

    Nous sommes capables de lever des fonds pour n’importe qu’elle noble cause, de mobiliser beaucoup d’énergie pour des résultats très limités, de distribuer de l’argent lorsque le peuple crie assez fort dans la rue, d’investir dans le luxe, de créer des musées et personnellement je m’en réjouie mais pour l’industrie: RIEN PAS DE SOLUTION !

    le tribunal à rendu son verdict direction pôle emploi secteur à croissance constante.

    Qui pourrait s’enorgueillir d’un niveau de chômage qui ne baisse jamais après avoir dépensé des milliards dans des pseudo-recettes toutes plus « fumeuses » les unes que les autres.
    Alors il faut arrêter de venir « pleurnicher » sur les médias: plus jamais cela, on va réintégrer en France ce qui n’aurait jamais du en partir, le savoir faire à la française, car en définitive on ne veut plus d’industrie .

    Depuis les années 80 nous avons perdus la moitié de notre industrie et cela continuera car le monde de demain ne sera pas meilleur mais pire.
    L’Allemagne est dans son ensemble gérée par des gens d’origine scientifique, en France nous sommes gérés par des philosophes, de doux rêveur avec peu d’expérience de la vraie vie.

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