A l’intention des élèves de la section fonderie.
Discours du directeur de Manoir France, Philippe Alexandre Grard, pour l’inauguration du diffuseur Nucléaire symbole de la collaboration entre l’entreprise et le Lycée Jean Baptiste Colbert de Petit Quevilly.
« Voilà plus de 35 ans que j’ai quitté le Lycée et me trouver en ce lieu me projette dans ces belles années un peu insouciantes de la transition vers l’âge adulte.
Voilà une période durant laquelle tant de questions émergent et à l’issue de laquelle il faut finalement s’orienter.
Si l’on décide d’écouter Goethe, alors, il faut se laisser gouverner par la raison. En 1842, Il écrit :
“Je rencontre de temps en temps un jeune homme chez lequel je ne voudrais
rien changer. Mais j’éprouve un sentiment pénible en voyant tant de jeunes
gens disposés à se laisser entraîner par le torrent du siècle, et je ne me
lasserai pas de faire remarquer que des rames ont été mises entre les mains de
l’homme, dans sa barque fragile, afin qu’il ne s’abandonne pas aux caprices
des vagues, mais se laisse gouverner par sa raison.”
Cette phrase est toujours d’actualité tant on peut rencontrer des jeunes qui se laissent porter par le torrent du siècle plutôt que de prendre leur destinée en mains.
Le même auteur, dans une interprétation de son Faust, nous invite à l’audace. Sa pensée se résume ainsi :
Quoique tu rêves d’entreprendre, commence le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie.
En fait, il faut sans doute un peu des deux, raison et audace, pour trouver un chemin,
une voie, une orientation.
Il faut aussi, à n’en pas douter, des professeurs et des éclaireurs, parents et mentors,
qui pourront susciter des vocations.
Voilà à mon sens l’objet de ce partenariat entre le Lycée Colbert et Manoir France :
montrer que l’Industrie et plus particulièrement la Fonderie est une voie désirable et
porteuse d’avenir. Permettre une orientation.
Engagé dans l’Industrie Métallurgique depuis plus de trente années, je veux être un témoin de la vivacité et de la résilience dont elle fait preuve. Il faut avoir connu le tournant des années 80 et 90 pour savoir à quel point il aura fallu résister pour être encore ici.
Manoir France en est un parfait exemple. L’ensemble des collaborateurs de l’entreprise sont à la manœuvre depuis le rachat par le groupe Paralloy, en juin dernier, pour assurer son redressement durable.
L’exemple de Manoir France montre que l’Industrie est par excellence une entreprise humaine et collective.
Comme disait Henry Ford :
“Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite.”
Ensemble, entreprises de la métallurgie, professeurs, étudiants et parents, nous pouvons à travers l’éducation, la transmission de nos passions et savoir-faire, donner
un nouvel élan à la Fonderie et plus généralement à l’Industrie Métallurgique.
La transformation du métal, un matériau complètement recyclable, occupe l’humanitédepuis plus de trois millénaires. Il faudra encore compter avec le métal. Le comprendre, c’est s’engager dans le futur.
C’est cela que nous sommes venus offrir aux jeunes du Lycée Colbert. Un futur désirable.
J’espère qu’ils seront nombreux à saisir cette opportunité. En ce début d’année 2025, je leur souhaite raison, audace et capacité à agir collectivement.
Mes remerciements vont aussi vers le personnel de Manoir. Je veux dire qu’ils ont l’entièreté du mérite de cette inauguration. Ce message, rédigé à leur demande, leur est dédié.
Il s’adresse aussi à tous les jeunes, à leurs parents et aux enseignants.
