Les diagnostics sur la compétitivité-coût se fondent trop souvent sur la simple comparaison des coûts salariaux dans l’industrie manufacturière. Des travaux récents sur l’Allemagne ont cependant mis en évidence que l’ampleur croissante des disparités salariales entre secteurs et entre niveaux de qualification a été un facteur clé de la compétitivité de l’industrie exportatrice.
Cette Note d’analyse montre que ces caractéristiques ne se retrouvent pas du tout pour la France. Elle s’appuie pour cela sur une analyse de la dispersion des salaires dans les deux pays.
Il en ressort les résultats suivants :
si le coût horaire moyen du travail est plus faible en Allemagne qu’en France, les salaires horaires moyens bruts sont en revanche plus élevés en Allemagne dans quasiment tous les grands secteurs, à l’exception des services aux entreprises ;
les salaires horaires dans les premiers déciles (bas salaires) sont à l’inverse plus faibles en Allemagne qu’en France et c’est en Allemagne que les inégalités de salaires, notamment au bas de l’échelle des salaires horaires, sont les plus élevées de l’Union européenne (UE) ;
les écarts de salaires entre secteurs sont également plus marqués en Allemagne qu’en France ;
les secteurs les plus rémunérateurs ne sont pas les mêmes dans les deux pays, traduisant des différences dans les systèmes productifs et des écarts dans l’attractivité salariale des secteurs ;
cette différenciation salariale a procuré un avantage certain à l’industrie allemande, en lui permettant de combiner attractivité salariale et compétitivité coût et hors coût. Mais le prix en termes d’inégalités salariales a été de grande ampleur, et a contribué à l’introduction, début 2015, d’un salaire minimum.
Note d’analyse 33 – Comment se comparent les salaires entre la France et l’Allemagne ? (PDF – 1.5 Mo )
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salaires relations professionnelles comparaison France-Allemagne compétitivité secteurs
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Une autre analyse sur apr-strasbourg.org/detail-document-602
La France ne peut pas continuer à prendre 44 % (valeur du RSI des travailleurs indépendants) de charge sociales. Aucune profession ne va résister et ceux qui continuent le fond et ont beaucoup de mal à se faire entendre.
La France a le plus grand et surtout le plus fertile territoire agricole de l’Europe et nous importons de la viande et des légumes car nos coûts de production sont trop élevés par rapport à nos voisins Européens mais c’est normal, aucun de nos voisins ne paye 44 % de charges. Ce n’est pas les aide momentanées, ni les prêts qui vont régler les problèmes.
Ce problème se pose aussi pour toute nos industries qui sont en train de fermer ou de partir, 3 grosses fonderies ont fermées depuis le début de l’année et cela va continuer car nous avons de technocrates ou des avocats à la tête de notre pays qui ne connaissent plus rien des réalités .
Je me permets de dire cela car dans ma carrière de fondeur j‘ai eu un dirigeant Enarque, qui était le manager du groupe Valfond, quand Mr Coincas était empêché d’exercer. Cette personne venait nous voir pour nous dire, il faut faire 10 % de mieux mais il n’y aura pas d’investissement. Il reconnaissait bien volontiers qu’il ne connaissait rien à la fonderie mais qu’il était là pour ouvrir les portes des ministères et se servir de son carnet d’adresse
Une autre anecdote triste, lors de la fin de vie de ma maman, après un énième problème cardiaque, les urgences de Châteaudun sont venues à la maison de retraite, le médecin urgentiste a refusé de transférer ma maman à l’hôpital de Chartres où elle était suivie pour son cœur, malgré de très grosses insistances de ma part. Une fois arrivée aux urgences à l’hôpital de Châteaudun le médecin n’a pas réussi à stabiliser son rythme cardiaque et ils l’ont transféré à l’hôpital de Chartres en Hélicoptère !!!! On est drôlement bien géré et on continue de nous prélever 44 % de charges et je ne vois pas pourquoi ils s’arrêteraient de les prélever puisqu’on se laisse faire .
Les charges sont très inferieures en Allemagne, en Angleterre, et je ne parle pas de pays Européens situés à l’est. Alors, il faut tous se mettre aux côtés de nos agriculteurs car leurs arguments sont justes pour l’avenir.