Centre Presse –Didier LATAPIE
Le site du laminoir et de la zinguerie à Penchot, en 1875 (le pont de fer n’est pas encore construit).Le site du laminoir et de la zinguerie à Penchot, en 1875 (le pont de fer n’est pas encore construit).
L’équipement industriel employa jusqu’à 2 000 personnes à la fin de la première guerre mondiale.
Outre la verrerie (et plus tard la centrale thermique), Boisse-Penchot abritait un autre pôle industriel : le laminoir de la Vieille-Montagne. Mais il se situait sur la rive droite du Lot, c’est-à-dire à Penchot, commune de Livinhac-le-Haut.
Tout commence par l’installation d’une petite usine de cuivre et d’acier (notamment la fabrication de ressorts) par Vincent Cibiel, au milieu du XIXe siècle, sur l’emplacement d’un ancien moulin. En parallèle, une fonderie de zinc démarre à Viviez, en 1842, traitant le minerai extrait des mines d’Asprières (la blende). En 1858, le Parisien Ernest Garnier fait l’acquisition de la fonderie et du laminoir dans le but de laminer du zinc. Toutefois, la fourniture des matières premières, hormis le charbon, s’avéra délicate.
Le tournant de 1871
1871 marque un tournant important, car la firme belge La Vieille Montagne rachète à Garnier ses installations. Après des difficultés techniques au démarrage, la production du zinc et de zinguerie s’accélère. Sur une brochure d’Umicore, on peut lire que les deux sites emploient 900 personnes en 1903 et 2 000 en 1917.
Le travail au laminoir de Penchot était délicat, pénible et générait de nombreuses contraintes. Il évoluera au fil du temps, assurant davantage de sécurité aux ouvriers. Un autre inconvénient embêtait la direction : la traversée du Lot qui s’effectuait par bac. On remédia au problème avec la construction du pont de fer qui fut emporté par les eaux en furie du Lot, en 1890. Il est rebâti en 1893. La production de zinc passe de 1 900 tonnes en 1872, à 10 800 tonnes (dont 1 000 tonnes de zinguerie), en 1896.
En 1900, Vieille Montagne proposait 38 habitations ouvrières aux employés de Penchot, composées pour la plupart de trois pièces, d’une salle de bain, d’une cave et d’un jardin. Ils disposaient également d’une caisse de secours et d’une caisse de prévoyance. Il est précisé dans le livre de l’Aspibd (Usines et métallos) que les vieux ouvriers et les orphelins pouvaient être reçus gratuitement dans un asile géré par les administrateurs de la VM.
Le Laminoir de Penchot cessa ses activités en 1970, qui furent recentrées sur le site viviezois, portant un rude coup à la commune et aux petits commerces.
La Société de la vieille montagne à laissé un très mauvais souvenir en terme de maladie du travail et pollution aux habitants d’aubin en Aveyron.
Depuis la fermeture du site il y a quelques décennies les ruisseaux et rivières avoisinants demeurent pollués