la récolte d’avoine et de seigle fut totalement détruite par la chaleur. En 1303 et 1304 la Seine, la Loire, le Rhin et le Danube pouvaient être traversés à pied. En 1393 et 1394 un grand nombre d’animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur.
En 1440 la chaleur fut excessive. En 1538, 1539, 1540 et 1541 les rivières européennes étaient littéralement asséchées. En 1556 il y eut une sécheresse généralisée dans toute l’Europe. En 1615 et 1616 la canicule s’abattit sur la France, l’Italie et les Pays-Bas. En 1646 il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs. En 1676 des canicules à nouveau. Les mêmes évènements se reproduisirent au XVIIIe siècle. En 1718 il n’y eut aucune pluie entre les mois d’avril et octobre . Les récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres fermés à Paris par ordre du Préfet de police en raison des températures excessives. Le thermomètre enregistra 36 degrés Réaumur ( 45 degrés C) à Paris. Dans les jardins de la banlieue arrosés les arbres fruitiers fleurirent deux fois pendant la saison.
En 1723 et 1724 les températures étaient extrêmes. En 1746 l’été fut particulièrement chaud et sec et les récoltes furent littéralement calcinées. Pendant plusieurs mois il n’y eut aucune pluie. En 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788 les chaleurs d’été furent excessives. En 1811, l’année de la comète, l’été fut très chaud et le vin très bon y compris à Suresnes. En 1818 les théâtres parisiens restèrent fermés pendant un mois en raison des chaleurs excessives, la chaleur avait atteint 35 degrés C. En 1830, alors que des combats avaient lieu, le thermomètre afficha des températures de 36 degrés C les 27, 28 et 29 juillet. En 1832, lors de l’insurrection du 6 juin, le thermomètre releva une température de 35 degrés. En 1835 la Seine était presque à sec. En 1850, au mois de juin, au cours de la seconde épidémie de choléra de l’année le thermomètre afficha 34 degrés ».
Il s’agit bien d’un extrait de journal de 1852 et non pas de je ne sais quel site complotiste.
Je vous mets en pièce jointe l’interview de l’historien Emmanuel Le Roy Ladurie, parue dans Libération lors de la canicule de 2003, (et rediffusé en août 2018) au sujet de celle de 1718 qui aurait fait 700 000 morts ! Libération précise que son livre « Histoire du climat depuis l’an mil » (Flammarion 1967) reste la référence en la matière, ce qui est plutôt un bon point de la part de ce journal qui ne porte pas vraiment les climato-réalistes dans son cœur… Édité en 1967, à une époque où on ne parlait pas encore de réchauffement climatique, l’éminent auteur de ce livre ne peut pas être accusé de vouloir prendre le contre-pied de la tendance d’aujourd’hui. Vous pouvez le trouver sur internet pour 9 €. A ce prix là, il ne faut pas se priver de s’instruire.
Libération, serait donc devenu complice des climato-réalistes, ceux qui osent rappeler l’importance des cycles naturels sans accuser uniquement le CO2, gaz à effet de serre partiellement d’origine anthropique ? Ceux qui font remarquer qu’à une époque où il n’y avait pas encore le moindre soupçon de début de révolution industrielle (avec son CO2, gaz vital, que l’on nous présente pourtant comme un polluant), il y avait déjà eu de très nombreuses vagues de chaleurs extrêmes ainsi que des sècheresses catastrophiques, entrainant des centaines de milliers de morts…
Je ne comprends plus rien au sujet de la relation CO2/températures qu’on nous assène pourtant comme étant un dogme indiscutable, et vous ?
C’est vrai que nous vivons une très forte et inhabituelle canicule, mais à l’évidence il n’y a rien de nouveau sous le soleil !
PS : amusez-vous à taper « sècheresse 1718 » sur Google et vous en saurez beaucoup plus. A moins que vous ne vouliez rester sur la certitude que la canicule actuelle est un phénomène exceptionnel qui n’a encore jamais eu d’antécédents, car provoqué par l’activité humaine.
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Thierry Ulrich Vive le jazz!
www.thujazz.fr
Jaqe W n’est pas à l’origine de cette info
on la doit à Thierry Ulrich qui aurait mérité d’être fondeur
Que penser de tout ça, les médias nous alarment beaucoup c’est sur !!
mais peut être n’est ce que des cycles tout à fait naturels comme dit dans l’article !!
A ta santé piwi sans glaçons (c’est pas bon par les fortes chaleurs) et merci pour cet article quel que peut « réconfortant » à défaut d’être rafraîchissant !!
Piwi : « Haut les coeurs !!! il fait chaud....alors je reste au chaud…. c’est à dire que je ne sorts pas….je pense aux amis fondeurs. »
Commandé ce jour, 2 tomes du livre de Emmanuel Le Roy Ladurie – Histoire du climat depuis l’an mil.
Manque les références pour accèder à l’interview de E.Leroy-Ladurie par Libération..
Quant aux fameux GES (gaz à effet de serre), ci-joint un lien instructif :
https://jancovici.com/changement-cl…
Le CO2 est un gaz à effet de serre, c’est indéniable et ce n’est pas un dogme. Ce n’est évidemment pas le seul, et bien d’autres ont une nocivité très supérieure (méthane, SF6, etc). L’augmentation de sa concentration dans l’atmosphère participe au réchauffement global.
Les épisodes climatiques énumérés ci-dessus sont intéressants et montrent qu’il y a de tout temps eu des poussées de fièvre. Mais ils ne peuvent nous donner d’indication fiable car très locaux, et aussi par l’absence de relevés indicatifs à l’échelle du globe
Si le climat a toujours été par nature +/- variable, la répétition de ces phénomènes de canicule et leur intensité croissante est elle tout à fait nouvelle. Voire inquiétante.
On ne peut donc raisonnablement exclure que le rejet de plus en plus massif de tous ces GES et polluants divers (durant l’anthropocène) s’ajoutent à ces variations, et les rendent plus intenses, plus fréquentes.
Et pour rejoindre Graindesel, je compatis et plains mes collègues fondeurs (ceux qui ne sont pas encore en vacances) qui doivent endurer ces chaleurs extrêmes dans les ateliers.
Le réchauffement climatique: une réalité, un lobby, une orientation créant de nouveaux et nombreux besoins permettant de booster le commerce ?
Je me pose la même question au sujet de la maladie: quand le commerce prend le pas sur la santé ?
Je pense qu’il y a un peu des deux à chaque fois mais les commentaires ci-dessus sont interessants.
Je vais me faire des ennemis mais mon côté naturel méfiant est toujours aux aguets !
S’agissant du grand été 1718 en France, le maximum observé à Paris (Observatoire) a été de 38,1 °C (le 22 août). Il s’agit bien, après conversion, de degrés Celsius ou, comme on disait jadis, centigrades. Les 36° qui ont été relevés à plusieurs reprises au cours du mois d’août, correspondent, en réalité, à 29° Réaumur. C’est surtout à cause de la sécheresse que les deux étés consécutifs 1718-1719 ont été à ce point meurtriers (700 000 morts en France, estime-t-on, surtout des nourrissons et des enfants en bas âge, à cause de la pollution de l’eau).
Il apparaît certain que les 42 °C atteints à Paris le 25 juillet 2019 sont absolument sans précédent. Depuis la fin du XVIIIe siècle, il semble que les 40 °C n’aient été atteints qu’en 1947 (28 juillet) et en 2003 (6, 11 et 12 août). Et pour 2019, les 24 juillet (40 °C) et 25 juillet (42 °C).
Alain Meyet (Paris)