Au sein du groupe, Montupet emploie 4000 personnes dans six pays et posséde neuf usines en France et à l’étranger. L’entreprise transforme 100 000 tonnes d’aluminium par an.
C’est désormais à LAigneville (Oise) que seront créés les produits et les procédés de demain pour l’ensemble des usines du groupe Linamar-Montupet. Près de l’usine de Laigneville se dresse désormais un centre d’innovation et de développement dont les 150 techniciens et ingénieurs « nous donneront les moyens de passer le cap de l’évolution du moteur à combustion au véhicule hybride et au véhicule électrique », a souligné Sylvain Gauthier, directeur général de Montupet, deuxième fabricant mondial de culasses automobiles, lors de l’inauguration de ce « Techcenter ».
Démarrés en mai 2016, les travaux se sont achevés en septembre dernier. Coût total de cette réalisation : près de 4, 5 millions d’euros, entièrement pris en charge par le syndicat mixte du parc d’activités multisites de la Vallée de la Brèche (lire ci-dessous) avec le soutien de la Région dans le cadre du FEDER (fonds européen de développement économique et régional) à hauteur de 608 000 euros, du Département à hauteur de 500 000 euros et de l’État pour 386 000 euros.
600 emplois pérennisés dans l’Oise
« C’est ici que nous mettrons en œuvre les 2,8 millions d’euros de notre budget de recherche et développement, et que nous développerons les pièces qui seront ensuite produites depuis l’ensemble des usines du groupe, a poursuivi le directeur général de Montupet. Et c’est d’ici que nous répondrons aux défis technologiques qui se posent à nous aujourd’hui, en intégrant des outils tels que la réalité virtuelle, la simulation et l’impression 3D. »
Loué par le syndicat à Montupet comme le reste du site, le bâtiment de 2 500 m2 sera également ouvert « aux étudiants de la région, dans le cadre des collaborations régulières de Montupet avec les établissements régionaux d’enseignement supérieur », a précisé Didier Rumeau, conseiller régional, citant l’Université de technologie de Compiègne (UTC), le Centre technique des industries mécaniques (CETIM) à Senlis ou encore le lycée professionnel Marie-Curie de Nogent-sur-Oise, avec lesquels l’entreprise a déjà noué des partenariats.
Déjà accompagnée à plusieurs reprises par la Région dans des projets innovants (comme la robotisation d’un procédé de traitement de surface des moules, mais aussi une application de formation des opérateurs en réalité virtuelle), Montupet le sera d’ailleurs bientôt pour un autre. Le site de Laigneville s’est en effet vu attribuer en 2017 la production d’une nouvelle culasse.« Ce projet, qui va renforcer l’expertise du site et pérenniser l’emploi, nécessite de nouveaux procédés de fabrication et de contrôle. Une subvention FEDER, pour la phase de développement expérimental, à hauteur de 317 650 euros, a été attribuée » a ajouté le conseiller régional.
Autant de soutiens qui enracinent la présence de Montupet dans l’Oise et pérennisent donc ses 600 emplois.
