« Les projections occuperont tous les murs et le sol, soit 3 300 m2, détaille Bruno Monnier, président de Culturespaces. Le public sera littéralement immergé dans l’image en mouvement et dans le son grâce à la plus grande installation fixe de vidéo projection au monde. Ce sera une expérience totale ». Une nouvelle manière de découvrir l’art dans un contexte de raréfaction des œuvres due à la mondialisation des expositions temporaires, poursuit le professionnel qui gère par ailleurs 12 établissements culturels (les musées Maillol et Jacquemart-André, les Arènes de Nîmes, la Cité de l’Automobile de Mulhouse…). « Avec le numérique, on attire notamment tout un public qui ne rentrait pas dans les musées traditionnels » souligne Bruno Monnier.
Passée l’entrée décorée façon « vieille usine », le public déambulera à sa guise sous l’immense halle industrielle de 1 500 m2 où sera projeté en alternance un programme long de 35 minutes (le premier consacré, donc à Gustav Klimt et Egon Schiele jusqu’à Noël 2018) et un programme court de 7 minutes (dédié à Friedensreich Hundertwasser, héritier de la Sécession viennoise). Un studio de 160 m2, équipé d’un bar plongé dans la nuit, accueillera par ailleurs des artistes contemporains du numérique confirmés ou émergents à qui il sera donné carte blanche.
La grande exposition changera chaque année et sera proposée durant onze mois, un mois de fermeture hivernale étant nécessaire à la maintenance des installations. « L’Atelier des Lumières » ouvrira 365 jours par an, 7 jours sur 7, de 10 heures à 18 heures en semaine (19 heures le week-end) avec une nocturne jusqu’à 22 heures le vendredi soir. « Nous espérons accueillir entre 300 000 et 400 000 visiteurs chaque année » confie le président de Culturespaces.
La métamorphose d’une ancienne fonderie de 1835
« Nous souhaitions investir un lieu qui ait à la fois une histoire et une vraie identité » reconnaît Bruno Monnier. Après deux ans de recherche dans la capitale, Culturespaces a jeté son dévolu sur une ancienne fonderie créée en 1835 par la famille Plichon rue Saint-Maur (XIe) pour installer son centre d’art numérique. Le chantier s’est révélé très complexe. Il a notamment fallu créer une « boîte dans la boîte » pour préserver du bruit les voisins du bâtiment dont les structures métalliques ont été conservées ainsi que l’ancienne cheminée de brique (démontée pour être remontée pièce par pièce). Une vieille citerne restaurée, dans laquelle on pourra pénétrer et interagir sur des écrans, trônera dans la halle ainsi qu’une immense pile de caisses de fret maritime. Le public pourra aussi déambuler sur une mezzanine, à l’intérieur d’un immense cube de béton rempli de miroirs à l’infini ou encore au bord d’un bassin sur lequel se refléteront les images projetées. « L’idée, c’est de proposer au visiteur une multitude d’expériences » résume le président de Culturespaces.
Chiffres
400 000. C’est le nombre de visiteurs qu’espère attirer chaque année « L’Atelier des Lumières » de la rue Saint-Maur (XIe).
3 300 m2. C’est la surface de projection (murs jusqu’à 10 m de haut et sols sur 2 000 m2) qu’offrira le centre d’art.
1 200. C’est le nombre maximum de visiteurs qui pourront se trouver à l’intérieur au même moment.
120 vidéoprojecteurs laser seront utilisés et permettront la mise en mouvement de 3 000 images. Ils seront associés à 50 haut-parleurs « à directivité contrôlée ».
12 à 13 €. Le prix d’un ticket d’entrée.
9 M€. Le coût du chantier de deux ans pour transformer l’ancienne fonderie.
7 jours sur 7. « L’Atelier des Lumières » sera ouvert tous les jours, toute l’année.
Piwi connaissait-il cette fonderie du XIXème siècle ?
Famille Pichon, OK, mais portait-elle un nom spécifique ?
Merci aux historiens.
réponse : Piwi n’a pas connu . Doit-il le regretter ? Pas sûr.