LES ECHOS –
Amorcée en 2021, la remontée en cadence de la production aéronautique française doit s’amplifier en 2022, avec 15.000 embauches prévues à la clef.
L’industrie aéronautique française est repartie pour une phase de montée en cadence.
Après une année 2021 sous le signe de la résilience, 2022 s’annonce comme une année de « conquête » pour l’industrie aéronautique française.
La remontée des cadences de production d’Airbus, amorcée au second semestre de 2021 , devrait se poursuivre et peut-être même s’amplifier en 2022, avec un retour progressif à 60 A320 par mois dès cette année – contre 40 durant la crise – et un objectif de 65 moyen-courriers par mois à l’été 2023.
Cadence 75 en 2025 ?
Le patron d’Airbus espère parvenir à un accord avec ses principaux sous-traitants dans le courant de l’année, pour porter la production à 70, voire 75 A320 par mois en 2024-2025.
Et Airbus n’est pas le seul grand donneur d’ordre aéronautique à voir l’activité repartir. Dassault Aviation a également vu ses livraisons redécoller en 2021, avec 30 jets d’affaires Falcon livrés au lieu des 25 prévus et 25 Rafale (contre 13 en 2020) et il a engrangé 51 commandes de Falcon l’an dernier (contre 15 en 2020) et 49 commandes de Rafale (aucune en 2021).
Autre grand donneur d’ordre, Safran prévoit de doubler sa production de moteur Leap d’ici à 2023, pour répondre aux besoins d’Airbus et de Boeing. Le groupe vise 50 % de chiffre d’affaires supplémentaire d’ici à 2025.
Le retour des difficultés de recrutement
Une telle montée en cadence ne sera pas sans poser quelques difficultés à la chaîne de sous-traitants, au sortir d’une crise sans précédent. Parmi ces difficultés figurent la hausse des prix des matières premières, les problèmes de financement auprès des banques, mais aussi, encore et toujours, les difficultés de recrutement.
En 2020, au plus fort de la crise, la filière aérospatiale française avait dû supprimer quelque 8.000 emplois, sur un effectif total de 203.000 personnes, face à une chute de la production de 40 %. Mais le second semestre de 2021, le secteur s’était remis à recruter, avec 6.000 à 7.000 embauches en fin d’année.
Le moteur Leap de Safran/General Electrique remplacera le CFM56 pour réduire les émissions de gaz,
il équipera Airbus, Boeing mais également un troisième constructeur
qui entre dans ce cercle très fermé, Comac C919 avionneur chinois.