Acier : les activités de sidérurgie de l’allemand Thyssenkrupp en partie rachetées par le milliardaire Daniel Kretinsky
En difficulté depuis des années, Thyssenkrupp, premier producteur d’acier allemand, va vendre 20% de ses activités sidérurgiques à la holding du milliardaire Daniel Kretinsky, EPCG, comme annoncé ce vendredi. Les deux entreprises discutent en outre de l’acquisition de 30% supplémentaires, ce qui pourrait permettre au milliardaire tchèque de monter à 50% du capital de l’aciériste. L’objectif serait alors de constituer une coentreprise à parts égales à 50/50 entre les deux partenaires. Le prix de la transaction n’a toutefois pas été révélé.
Avec cette opération, le patron du groupe, Miguel Lopez, indique avoir pour objectif d’éviter des « licenciements économiques » dans l’activité. Il espère également qu’elle ramènera la division acier vers « l’autonomie » et « le succès ». Thyssenkrupp emploie actuellement environ 27.000 personnes.
La sidérurgie dans le mal
L’activité sidérurgique de ThyssenKrupp fait face à des difficultés depuis des années, liées à la surproduction mondiale d’acier et à des coûts trop élevés par rapport à la concurrence, notamment chinoise. Cette branche a enregistré une perte d’exploitation de 143 millions d’euros, au cours du premier trimestre de son exercice décalé 2023/2024 (entre octobre et décembre), contre un bénéfice de 90 millions l’an dernier, selon des chiffres présentés mi-février.
Face à ces difficultés, le groupe mise sur une montée en gamme de cette branche, avec un développement de l’acier propre, produit à base d’hydrogène issu d’énergies renouvelables. L’entreprise a besoin d’investissements massifs pour engager cette transition et cherchait donc un partenaire disposant des ressources financières nécessaires pour mener à bien ce projet. Ce qui explique cette transaction avec la holding de Daniel Kretinsky – qui a en outre repris officiellement les rênes de Casino en France et envisage désormais de mettre la main sur opérateur postal britannique Royal Mail. Précédemment, le groupe allemand avait tenté de rendre indépendante cette activité des autres. Il était notamment entré en négociations en ce sens en 2021 avec le britannique Liberty Steel – en vain.
Etonnant ! ce n’est pas dans la nature allemande de revendre ses « pépites ».
Toutefois depuis quelques mois ils sont en difficultés avec leur client principal c’est à dire la Chine. Leur balance commerciale commence à s’en ressentir et peser lourdement sur son économie.
Là il s’agit de deux entreprises familiales dont à beaucoup parlé à une certaine époque et aux multiples actionnaires, qui se sont unies il y a quelques années pour être bien évidement plus fort.
Pour l’instant ils restent majoritaires mais « wait and see ».