Par Alexandre Blanc, France Bleu Champagne-Ardenne et France Bleu
Opérateur à l’usine PSA de Charleville-Mézières – PSA
Porté par la bonne santé du marché automobile européen et les perspectives offertes par le rachat d’Opel, l’usine PSA de Charleville-Mézière recrute 25 salariés en CDI pour répondre à une demande croîssante. Ce n’était pas arrivé depuis 2009.
Le marché automobile européen retrouve quasiment son niveau d’avant la crise de 2008. Il progresse de 4,9 % sur un an au mois d’août selon le cabinet d’études LMC Automotive. Dans ce contexte favorable, PSA se taille des parts de marché. Sur le site de Charleville-Mézières, la production de culasses et de liaisons de sols a déjà progressé de 15% en un an. Et le rachat d’Opel cet été offre des perspectives d’augmentation durable de l’activité.
Opel ne dispose pas de fonderie mais achète ses pièces chez des fournisseurs. Charleville-Mézières pourrait voir son activité croître de 50% », explique le directeur du site, Stéphane Gelas
Pour répondre à cette demande, l’usine carolomacérienne est en train de recruter 25 salariés en CDI : des responsables d’unité, des opérateurs de production et des pilotes de systèmes de productions. Ce n’était pas arrivé depuis 2009. Depuis la crise de 2008, l’effectif de la fonderie ardennaise était redescendu sous la barre des 1400 salariés. 1600 personnes environ travaillent aujourd’hui dans l’usine PSA de Charleville-Mézières.
Pas de chômage partiel cette année
Cette année, pas un seul jour de chômage partiel n’est prévu. Les salariés volontaires ont même travaillé les jours fériés.
Pour sauver l’activité, les syndicats, à l’exception de la CGT et de la CFDT, avaient signé l’accord sur la compétitivité « Nouveau contrat social » en 2013. En contrepartie de l’engagement de PSA de ne fermer aucune usine en France, le texte prévoyait un gel des augmentations, une baisse de la rémunération des heures supplémentaires, un temps de travail plus flexible.
Aujourd’hui, on a un retour direct sur la signature, donc ça nous fait plaisir. Et puis on a l’avenir devant nous ! », se félicite Franck Laurent, le secrétaire du Comité d’établissement
Pour les salariés, les retombées se mesureront aussi en fin d’année avec le versement de la participation aux résultats de l’entreprise. « Elle était de 1240 euros en 2015, 2001 euros l’an dernier », calcule le responsable de Force Ouvrière, Mickael Dessons. « Cette année, quand on voit les chiffres, on sera au-dessus des 2001 euros ».