Dans le Puy-de-Dôme, cette fonderie fait faire des économies de chauffage à la ville
Dans le Puy-de-Dôme, une ville a réussi à diviser par quatre sa facture d’électricité grâce à un ingénieux système de récupération de la chaleur.
Le fonctionnement est très simple. Dans les tuyaux, de l’eau à basse température en circuit fermé, comme vous pouvez le voir dans l’infographie de la vidéo en tête de cet article. L’eau capte la chaleur de différentes sources, des fours de l’usine, de chutes de bois incinérées, et si besoin de gaz, jusqu’à atteindre 100 degrés. L’eau chaude est ensuite distribuée dans toute la ville et permet de chauffer des bâtiments publics et des habitations.
Il permet d’éviter environ 4200 tonnes de CO2 rejeté dans l’atmosphère
Tristan Thomas, chef de projet chez Dalkia
Ce genre de système, il en existe seulement cinq dans le pays. Leur installation est totalement prise en charge par le prestataire. C’est une bonne nouvelle pour la planète. « Il permet d’éviter environ 4200 tonnes de CO2 rejeté dans l’atmosphère. Il reste quand même 10% de gaz qui sont utilisés sur ce réseau de chaleur, principalement pour les appoints de secours lors des périodes de grand froid pour compléter l’énergie manquante », précise Tristan Thomas, chef de projet chez Dalkia.
« C’était de la chaleur qui était perdue »
Une bonne nouvelle pour la planète, mais aussi pour les habitants d’une copropriété. Ici, le budget chauffage représente 50% des charges. « Le coût annuel était en 2021 de 20.000 euros, puis l’augmentation du gaz nous a fait passer à 30.000 euros, et là avec le réseau de chaleur, on est revenus au tarif de 2021 », explique Noémie Thibaut, gestionnaire de copropriétés. « C’était de la chaleur qui était perdue, ça fait profiter un peu tout le monde, donc c’est plutôt pas mal », sourit un habitant du bâtiment.
La piscine municipale est aussi chauffée de cette façon. Comme tous les bâtiments publics, la ville n’a pas dépensé un centime et réalise aujourd’hui de sacrées économies. « 15.000 euros par an. Quand on l’avait fait et construit, on avait imaginé que ça serait aux alentours de 10.000, c’est encore plus que nos attentes ! », déclare Sandra Peteilh, première adjointe (SE) au maire d’Issoire. La ville envisage déjà d’étendre son réseau d’ici à 2025.