LES ECHOS – Par Alain Ruello
Les effectifs salariés dans le secteur privé ont reculé de 17.700 au troisième trimestre . Le marché du travail est corrélé à une activité économique qui fait du surplace.
De la publication, qui ne porte que sur le champ du secteur privé et qui sera confirmée ou non mi-décembre avec les chiffres définitifs, il ressort que les effectifs salariés ont reculé de 17.700 entre fin juin et fin septembre. Soit une baisse de 0,1 %, après la hausse du même ordre lors du trimestre précédent.
PIB en berne
« Il s’agit du deuxième trimestre de quasi-stabilité après plusieurs trimestres de nette augmentation en 2021 et 2022 ». L’emploi salarié privé excède toujours son niveau d’un an auparavant de 0,7 % (+138.800 emplois).
L’emploi intérimaire a baissé pour le troisième trimestre consécutif, de l’ordre de 40.000 postes, au point de se situer légèrement au-dessous de son niveau d’avant la crise sanitaire. Les effectifs du secteur privé ont connu des fortunes diverses, mais toutes modérées : -0,2 % pour l’emploi agricole ; +0,2 % dans l’industrie ; -0,3 % dans la construction ; stabilité dans le tertiaire marchand ; légère baisse dans le tertiaire non marchand…
21.126 millions d’emplois dans le privé à fin septembre de l’Insee
Pour l’Insee, il est encore trop tôt pour le dire. « Il faudra attendre quelques mois avant de parler de retournement, on est sur des évolutions qui restent assez mesurées sur deux trimestres », a commenté le chef de la division synthèse et conjoncture du marché du travail de l’Insee, Yves Jauneau, cité par l’AFP.
En miroir de l’emploi, le taux de chômage a aussi stoppé sa forte décrue pour stagner aux environs de 7,3 % de la population active. Alors que le gouvernement vise toujours une baisse, année après année, pour atteindre 5 % à la fin du quinquennat, soit le plein-emploi, l’OFCE se montre plus pessimiste et table sur une remontée à 7,9 % en fin d’année prochaine .