Lorraine actu –
Depuis août 2020, Mélanie a choisi de « mettre en valeur ces plaques que personne ne regarde » en les peignant. Parmi ses œuvres : celles de Pont-à-Mousson décorant notre chaussée.
Mélanie a peint pas moins de cinq plaques ornées d’un Pont-à-Mousson, dont celle-ci, à Lyon.
« Les endroits les plus sales de nos villes recèlent de trésors ». Voici l’un des messages que souhaite faire parvenir l’artiste Mélanie au travers de ses inspirations.
Depuis un an, cette femme de 36 ans peint, au rythme de ses voyages, ces laissées-pour-compte de « la grisaille urbaine », comme les plaques en fonte de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), afin d’en faire jaillir « leurs graphismes esthétiques », explique-t-elle sur son compte Instagram.
« La fonderie de Pont-à-Mousson m’intéresse »
En tout, la Parisienne a coloré une centaine de plaques, et plus d’une d’entre elles étaient estampillées de l’inscription PAM, ou autrement dit Pont-à-Mousson.
En se renseignant, la journaliste de profession, intriguée par cette récurrence, a commencé à s’intéresser à l’histoire de sa fonderie, usine notamment connue autrefois pour son export « de plaques en fonte dans le monde entier », relate-t-elle sur les réseaux sociaux.
La street-artiste a colorié cette plaque d’égout à Arles lors de son passage.
À tel point que l’artiste a pour but d’en apprendre plus sur le passé du géant industriel lorrain : « La fonderie de Pont-à-Mousson m’intéresse beaucoup » confie-t-elle.
Des plaques PAM décorées à Lyon, Arles… et même Cahors
Pour cause : les plaques estampillées PAM revisitées par Mélanie « interpellent » vivement sa communauté. Toute reconnaissante, elle admet que « de nombreuses personnes commentent chacune de ses publications », en rapport avec la commune de Meurthe-et-Moselle.
Le compte de la street-artiste cumule aujourd’hui pas loin de 1 200 publications. Et l’un de ces partages qui a le mieux fonctionné concerne une plaque de Pont-à-Mousson, cette fois-ci à Cahors : « beaucoup de personnes qui me suivent doivent certainement venir du coin« , estime la Parisienne.
L’artiste s’est même illustrée à Cahors, dans le Lot.
De Lyon jusqu’à Arles, en passant même par la capitale, les œuvres d’art de la trentenaire habillent la chaussée tout en exhibant sa beauté. Une façon de dire que l’esthétique ne gît parfois pas plus loin que le bout de nos pieds.