Les Echos –
Spécialiste des pièces complexes en aluminium pour l’automobile basé à Grosbliederstroff (Moselle), Fonderie Lorraine vient de décrocher un contrat d’un montant de 15 millions d’euros sur sept ans obtenu grâce à la voiture électrique.
Coactionnaire, avec VOIT Automotive GmbH, de l’usine mosellane, l’équipementier allemand ZF Friedrichshafen AG lui a confié la fabrication des carters moteurs de la gamme EQ de Mercedes.
« Ce choix n’avait rien d’automatique. Nous avons fait valoir nos prix et notre expérience technique pour décrocher ce contrat qui nous fait gagner en taille de pièces et en complexité », indique Marc Friedrich, président de Fonderie Lorraine. L’usine mosellane, qui compte 380 salariés pour 65 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, lancera en juin prochain la fabrication des carters du moteur avant des modèles EQA et EQB de la nouvelle gamme électrique de Mercedes.
Un an plus tard, elle commencera la production des carters des moteurs arrière qui équipent les modèles SUV.
Sécuriser l’emploi En vitesse de croisière, les deux modèles représenteront des volumes respectifs de 175.000 et 85.000 pièces par an.
Le contrat engendrera un investissement global de 17 millions d’euros, dont un tiers est déjà engagé. L’usine s’est notamment dotée de machines d’usinage polyvalentes et d’une machine de moulage de 2.500 tonnes représentant un coût de 3 millions d’euros.
L’investissement permettra à l’usine de fonctionner à plein régime jusqu’en 2023 et de sécuriser 50 emplois, ce que la régression globale du marché automobile risquait de compromettre.
L’usine, dont la production se concentre sur les pièces internes de boîtes de vitesses, poursuit sa prospection pour diversifier ses marchés.
Elle destine pour l’heure les trois quarts de sa production aux usines de ZF situées dans le Land voisin de la Sarre, et présentes aux Etats-Unis, en Chine et en Hongrie. Le solde est destiné à l’équipementier strasbourgeois Punch Powerglide, qui produit des boîtes de vitesses sous licence ZF. L’entreprise alsacienne a annoncé en octobre dernier 50 suppressions de poste sur un effectif global de 860 salariés.
En Sarre, les quatre usines de ZF, qui totalisent 8.900 salariés, craignent un plan social de grande ampleur qui pourrait concerner un quart des effectifs