à l’occasion d’une réunion-débats avec le patron d’ Areva, Luc Oursel dans des locaux prestigieux ceux des Echos.
Les façades et les escaliers des grandes banques ce sont des frontons énormes, des colonnes alourdies sous le poids des richesses, façades chargées, escaliers, péristyle de marbre, statues laissant couler des cornes d’abondance, cheminées assez vastes pour abriter des éléphants. Il s’agit peut-être d’une manière assez primitive, presqu’enfantine de faire oublier les palais princiers de naguère. Bonjour fortune. Bienvenue. Voici à quoi ressemblait le siège de la puissance d’hier (le Crédit Lyonnais)
celle de la puissance aujourd’hui.
Levez les yeux, admirez et que nul n’entre ici s’il n’est plusieurs fois millionnaires.
Luc Oursel a rejoint Areva en 2007 et en prend la direction en 2011 succédant à Anne Lauvergeon. Il doit gérer l’après Fukushima difficile pour l’industrie nucléaire.
« La transition énergétique » n’est pas un simple phénomène de mode même si 75% des français souhaitent une transition énergétique dans les prochaines années. Aussi faudra-t-il :
– Inventer un nouveau modèle en mettant en cause la prédominance des énergies fossiles fortement émettrices de CO2.
– Fournir une énergie compétitive aux consommateurs et aux industriels.
– Sécuriser les approvisionnements pour s’affranchir des aléas géopolitiques .
– Répondre aux défis environnementaux en travaillant contre le réchauffement climatique.
– Soutenir l’emploi.
Les atouts de la France :
– Système électrique compétitif et de qualité
– Empreinte environnementale réduite produire 1KWH ne libère que 80g de Co2 ;-450g en Allemagne
– Un prix 30à 40% plus bas que la moyenne européenne
– Une indépendance énergétique qui pourvoit à la moitié de sa consommation
– Activité exportatrice à hauteur de 6 Mds
Il faudra
– Prioriser les actions d’économies d’énergie.
– Favoriser les transferts d’usages vers l’électricité une énergie locale facile à réguler.
– S’appuyer sur nos leaders mondiaux .
– Développer les filières renouvelables .
L’Allemagne a déjà investit 100Mds dans la transition énergétique. L’Espagne a perdu les ¾ de sa filière photovoltaïque avec l’arrêt des subventions.
Consolider la place et la compétitivité du nucléaire.
Les pré requis inhérents à une transition énergétique :
– Un état stratège avec des orientations long terme
– Des industries publiques ou privées capable de faire des investissements associés .
– Le soutien et l’adhésion de l’opinion publique .
– aux États-Unis, pour la première fois de l’histoire les prix du KWh produits par le gaz de schiste sont plus faible que ceux du nucléaire.
L’EPR la technologie la plus récente d’Areva. 6 réacteurs ont déjà été vendus – 10 commandes pour assurer la rentabilité d’ici à 2016 voilà l’objectif.
Le prix du Kw EDF ne tient pas compte du prix du démantèlement des centrales en France et de celles achetées à l’étranger.
Si l’on tient compte des coûts générés par la seule expérience sérieuse de démantèlement, en Allemagne, le KW vert semble plus économique.
Où sont les compétences française dans cette technique de démantèlement?
A l’arrivée du président Gadonneix à EDF il y a une dizaine d’année il fut décider de faire payer aux industriels le vrai coût de l’énergie electrique.
Pour Fonderie du Poitou Fonte ce fut une hausse négociée d’environ + 45% et c’est du vécu!( le % de négo avec EDF étant de l’ordre de +/-1%).
Remplacer l’énergie nucléaire par une autre: why not mais laquelle, à quelle prix et que devient le peu de compétitivité qu’il nous reste.
La position française vis à vis du Gaz de Schiste est bien celle d’un grand pays donneur de leçons dans le déclin.
Bien maîtrisé dans certains pays cela à permis de créer de nombreux emplois (c’est vrai que nous n’en avosn pas besoin) et d’abaisser le coût de l’énergie.
beaucoup de réacteurs ne redémarreront jamais mais trois ans après la destruction de la centrale de Fukushima, le gouvernement japonais a indiqué que l’atome allait redevenir « une ressource de base importante ». Il est convaincu que son pays ne peut se permettre de renoncer indéfiniment au nucléaire. Avec l’arrêt des 48 autres réacteurs japonais, l’équation énergétique s’est considérablement compliquée dans le pays. Le renouvelable ne génère aujourd’hui, avec l’hydroélectricité, qu’à peine 10% de l’électricité consommée dans l’Archipel. Et donc 90 % du courant provient de centrales thermiques brûlant du gaz naturel, du charbon et du pétrole.
Jacques Werdefroy vous propose cette originale information :
comme suite au récent article sur la transition énergétique, lire :
http://www.manicore.com/documentati…
amitiés