La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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mercredi 13 Sep, 2023
Catégorie : Fonderie d'art

(77) : La fonderie d’art Avangini

 Découvrez la sculpture de bronze avec la fonderie d’art Avangini

De la fonte du bronze, aux tâches les plus minutieuses, découvrez le travail spectaculaire des artisans de la fonderie d’art Avangini, située à Moussy-le-Neuf.

La fonderie Avangini reproduit des sculptures en bronze. L'étape de fonte permet de verser le métal liquide dans le moule de la sculpture.
La fonderie Avangini reproduit des sculptures en bronze. L’étape de fonte consiste à verser le métal liquide dans le moule de la sculpture. ©Sophie Schorderet

Ludovic Avanzini porte le nom de sa société à une lettre près, sa fonderie d’art Avangini est installée à Moussy-le-Neuf.

Le chef d’entreprise enfile sa combinaison de protection argentée. Derrière la visière de son casque en tissu, il dirige son équipe d’une main de maître. L’artisan prépare la fonte des prochaines sculptures de bronze pour ses clients artistes.

Il pleut dehors, mais la chaleur règne dans le grand entrepôt. Le directeur enchaîne les directives d’une voix forte pour se faire entendre au-delà du vacarme des machines de ponçage.

On pourrait presque se croire dans un film de science-fiction : des hommes en habit argenté ouvrent une porte de deux fois leur taille pour en extraire d’intrigants cylindres. Ce sont en réalité des moules de plâtre utilisés pour couler le bronze.

La fonte du bronze

Munis d’un système de levage, les employés portent délicatement les pièces jusqu’au four. Ludovic Avanzini prend le relais avec son coéquipier, sort une cuve rougeoyante du foyer, et verse précautionneusement le bronze liquide dans les cylindres. Le moule, refroidi, sera ensuite détruit grâce à un nettoyeur haute pression à eau pour n’en garder que la sculpture.

Ludovic Avanzini raconte : « J’adore la fonte parce que c’est méticuleux, ça demande beaucoup d’observation. Il y a un côté presque scientifique parce qu’on doit surveiller la température de chaque cylindre, et en même temps, ça se fait aussi beaucoup à l’œil et au ressenti ».

Les sculptures d'origine sont reproduit en cire, pour permettre de réaliser le moule final qui accueillera le bronze.
Les reproductions de cire permettent de créer le moule final qui accueillera le bronze. ©Sophie Schorderet

Le processus de reproduction

À l’étage se trouve la toute première étape pour reproduire les sculptures des artistes en bronze. Les artisans partent du modèle d’origine pour fabriquer un premier moule en élastomère dans lequel ils fondent une fine couche de cire.

Ces reproductions creuses sont délicatement affinées au scalpel par les « cireuses », afin de correspondre au mieux à la volonté des artistes. « Ça leur donne une dernière chance d’améliorer leur sculpture », explique Cathy. En couple avec Ludovic, elle a rejoint l’entreprise familiale il y a quatorze ans pour travailler en tant que cireuse.

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Les sculptures de cire terminées sont plongées dans du plâtre et cuites dans un grand four. « La cire fond dans le moule et libère l’emplacement pour verser le bronze », explique Ludovic Avanzini. Les sculptures sont ensuite dégagées du plâtre et nettoyées avant de passer aux finitions.

De grands établis recouverts de pinceaux et d’outils sont prêts à les accueillir quelques mètres plus loin. Tabliers et bouchons d’oreilles sont de mise : le « ciseleur » affine et ponce l’œuvre de l’artiste Aude Herlédan. « Je suis une cliente fidèle. Ça fait vingt ans que je viens ici pour mes sculptures, j’ai ma propre galerie à New York », raconte-t-elle.

Une petite entreprise familiale

Quinze à vingt pièces de bronze sortent de la fonderie chaque semaine. A l’arrière de l’entrepôt, les moules en élastomère sont précieusement conservés : « Tant qu’on n’est pas arrivé aux douze tirages, on ne détruit rien » précise Ludovic Avanzini.

Le chef d’entreprise a rejoint son père dans le métier il y a 20 ans et la fonderie, créée en 2009, compte de nombreux moules qui se sont accumulés. Il ajoute : « Toutes les pièces qui sortent d’ici valent plusieurs centaines de milliers d’euros, les artistes ne peuvent pas se permettre de tout faire d’un coup. »

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La fonderie produit une majorité de sculptures et quelques meubles, pour une clientèle principalement d’Ile-de-France qui destine ses œuvres à la vente.

Pour Ludovic Avanzini, l’entreprise reste une fonderie familiale. Ancien étudiant en droit, il est arrivé presque par hasard dans le métier, « je me suis pris au jeu en essayant avec mon père ». Aujourd’hui, il travaille avec son oncle, sa femme et six autres artisans.

2 avenue des 22 Arpents, à Moussy-le-Neuf. Plus d’information sur le site : https://www.fonderie-avangini.fr/

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