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Par : piwi
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jeudi 13 Mar, 2025
Catégorie : Actu flash

Volkswagen envisage un retour dans les véhicules militaires

En mal de commandes, Volkswagen envisage un retour dans les véhicules militaires

Les plans d’investissement massifs de l’Allemagne pour réarmer la Bundeswehr ne laissent pas indifférent le géant de Wolfsburg. Confronté aux surcapacités du secteur automobile, Volkswagen cherche une alternative pour deux usines allemandes.

Dans les années 1980, Volkswagen a livré la Bundeswehr, notamment avec le véhicule tout-terrain Itlis conçu par sa filiale Audi.
Dans les années 1980, Volkswagen a livré la Bundeswehr, notamment avec le véhicule tout-terrain Itlis conçu par sa filiale Audi. (Gunther E. Biernat)

Par Thibaut MadelinEmmanuel Grasland

Sur le papier, il n’y a pas photo.

D’un côté, le groupe d’armement allemand Rheinmetall qui croule sous les commandes, avec un bénéfice net en hausse de 38 % pour l’année 2024.

De l’autre, le géant automobile allemand Volkswagen qui se bat avec des surcapacités et dont le bénéfice chute de 30 %. Le premier embauche à tour de bras, le second supprime 35.000 postes…

« En ce qui concerne les véhicules militaires, il faudra à l’avenir examiner les concepts, a déclaré mardi son patron, Oliver Blume, en réponse à une question à l’occasion de la présentation des résultats annuels. Le groupe Volkswagen l’a fait dans le passé. Nous possédons une expertise automobile et sommes disponibles pour conseiller. »

Véhicule tout-terrain

Dans les années 1980, Volkswagen a livré la Bundeswehr, notamment avec le véhicule tout-terrain Itlis conçu par sa filiale Audi. Le modèle a connu plusieurs versions et a équipé l’armée de terre allemande entre 1978 et 1988. Il a notamment inspiré l’Audi Quatro. Avant cela, Volkswagen fournissait aussi le véhicule de transport VW 18

Les réflexions de Volkswagen interviennent alors que le groupe a annoncé fin décembre une vaste restructuration pour réduire ses capacités. Son usine d’Osnabrück, qui emploie 3.000 salariés, n’aura plus de modèles à produire à partir de mi-2027. « Des options pour une utilisation alternative du site sont actuellement à l’étude », indiquait le groupe juste avant Noël.

Des rumeurs avaient alors évoqué une reprise du site par Rheinmetall, en quête de capacités, mais l’option ne semble pas mûre. « L’objectif doit être de trouver une solution durable pour les usines d’Osnabrück et de Dresde, précise aujourd’hui un porte-parole. Nous sommes ouverts à une réutilisation judicieuse des deux sites. Il n’y a actuellement aucun plan concret à ce sujet. »

« Au cours de la transformation de l’industrie automobile, des changements se produisent qui pourraient permettre à des usines existantes d’assumer de nouvelles tâches », indique un porte-parole de la Fédération de l’industrie automobile (VDA).

S’il devait à nouveau fournir la Bundeswehr, Volkswagen rejoindrait un autre grand nom de l’industrie allemande, Mercedes. Le groupe de Stuttgart fournit en effet la Wolf (loup en français), une version militaire de la Classe G, pour laquelle il a signé en décembre dernier un contrat-cadre de 1,3 milliard d’euros avec l’équivalent outre-Rhin de la Direction générale de l’armement.

Les équipementiers, frappés de plein fouet par la crise, cherchent eux aussi à se positionner. Schaeffler a ainsi indiqué la semaine dernière qu’il envisageait de se renforcer dans la défense, qui est pour l’heure un débouché modeste. « Nous examinons la question de manière intensive et cela peut être un domaine de croissance intéressant », a déclaré son patron, Klaus Rosenfeld.

Thibaut Madelin avec Emmanuel Grasland (Envoyé spécial à Wolfsburg)

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