LES ECHOS –
La cession de la Fonderie de Bretagne au fonds allemand Callista est actée,
lequel s’engage à conserver jusqu’en 2025 les 290 emplois de cette ex-filiale de Renault
La Fonderie de Bretagne est spécialisée dans les pièces de châssis, les coudes d'échappement et les boîtes de vitesses.
Le tribunal de commerce de Rennes (Ille-et-Vilaine) vient de valider la cession de la Fonderie de Bretagne basée à Caudan (Morbihan) au fonds allemand Callista Private Equity. Le nouvel actionnaire sera aux manettes début novembre.
Ce plan de continuation des activités de la fonderie s’accompagne de plusieurs exigences également actées par le tribunal de commerce. Le repreneur Callista s’engage ainsi à maintenir l’effectif de 290 salariés au moins jusqu’en 2025. De son côté, le groupe Renault, qui était l’unique propriétaire de la Fonderie de Bretagne, va progressivement engager 32 millions d’euros en cash pour accompagner la fonderie dans ses investissements industriels.
Des diversifications industrielles
La Fonderie de Bretagne fait face à de nombreuses difficultés depuis des années. Selon Renault, au cours de ces dix dernières années, l’entreprise a accumulé une perte de 110 millions d’euros. L’an dernier, La Fonderie de Bretagne a dégagé un chiffre d’affaires de 230,7 millions d’euros (en retrait de 18,6 %) pour un déficit net de 17,3 millions d’euros.
Il revient désormais au fonds Callista Private Equity le soin de redresser la barre de cette fonderie spécialisée dans les pièces de châssis, les coudes d’échappement et les boîtes de vitesses. Ce redressement pourrait passer par des diversifications industrielles.
Selon le syndicat CFE CGC, cette cession « est une bonne chose », « sinon, poursuit-il, c’était la fermeture de l’usine ». La CGT se montre plus dubitative et doute de l’engagement de Callista de remettre la fonderie à l’équilibre à partir de 2025.
Les élus locaux sont, eux, soulagés d’éviter la fermeture de la fonderie qui fait partie intégrante du paysage industriel lorientais.
Pour une fois qui n’est pas coutume je vais plus que partager l’avis de la CGT !
Wait and See comme disait Pierre Coulon, là où je suis plus qu’étonné c’est le manque de mémoire que nous pouvons avoir et notement au niveau des élus locaux.
Une fois que « le singe » à changé d’épaule on se sent dégagé de toute responsabilité avant de la faire porter une nouvelle fois au vendeur actuel si les affaires doivent s’envenimer.
A suivre ….
Ce n’est pas d’argent dont a besoin FDB, mais de « COMMANDES », en provenance de RENAULT.
La reprise se fait, à ma connaissance, avec une usine à l’arrêt suite à une panne de grenailleuse et un arrêt de plusieurs mois programmé en 2023 pour de la maintenance!! CALLISTA achète pour 1 € mais ne voudra surtout pas en perdre 1 seul. Avec autant d’arrêts, comment gagner de l’argent?
Cette immense usine, sur 2 niveaux, n’est pas adaptée pour faire une production aussi faible, 28.000 tonnes programmées prochainement. Pour rappel en 2001, elle produisait plus de 70.000 tonnes !
Se reconvertir en faisant des pièces pour les poids lourds, l’agricole, etc…oui, bien sur, mais d’autres fonderies en France, mieux adaptées le fond déjà et certainement à des coûts plus compétitifs que FDB.
Garder tout l’effectif jusqu’en 2025, c’est le souhait de tout le monde, mais….
Nous risquons de revivre le scénario de 2006, je crois, la CGT manifestera violemment pour regagner le giron de RENAULT. Tous mes voeux de réussite pour les 290 salariés.
La Cgt a peut etre raison sur ce rachat, mais il faut aussi dire qu’elle a surement une responsabilité sur la situation actuelle.
Jeune etudiant, ou en visite dans cettte fonderie, j’ai souvent vu cette usine arrêtée pour grève.
Travaillant dans la même région j’ai pu voir des differences de salaires et de productivité de l’ordre de 30%, par rapport a une activite équivalente.
Quand on n’a pas les realites economiques en tête et c’est le cas de la Cgt, on arrive à ce type de situation.
Maintenant, Renault a acheté la paix sociale ou n’a pas su résister à ces demandes et a donc sa part de responsabilités et les salaries paient la note maintenant ou vont la payer en 2025.
Cette absence des réalités economiques est un peu general à notre pays.