Le tribunal de commerce de Lille métropole a placé MG Valdunes en redressement judiciaire lundi, nommant un administrateur judiciaire dont la charge sera de trouver d’ici six mois un repreneur au dernier fabricant de français de roues et d’essieux pour le ferroviaire.

deux sites – Leffrinckoucke près de Dunkerque et Trith-Saint-Léger près de Valenciennes –

Couper le cordon avec l’actionnaire

La saisine du tribunal de commerce « est une étape dans un processus commencé il y a quelques mois et qui va se poursuivre », selon Roland Lescure, le ministre délégué à l’industrie. Selon lui, le redressement judiciaire permettra de sécuriser la trésorerie et la continuité de l’activité au moins jusqu’à la fin de l’année, voire en mars.

En plus des trois repreneurs potentiels qui se sont déjà manifestés, .

Besoin d’investissement de 65 millions

Ce jeudi, les deux cabinets d’audit missionnés par Bercy, Grant Thornton et PwC, remettront leur rapport, qui devrait faire état d’un montant de 65 millions d’euros à investir sur trois ans dans l’appareil industriel, pour sa remise à niveau.

Pour devenir vraiment compétitif, Valdunes, qui affiche actuellement des commandes de 25.000 à 30.000 roues par an mais qui perd en moyenne 15 millions par an, devrait passer à une échelle de production annuelle de 80.000 à 100.000 pièces, selon les experts.

Pas de solution franco-française

La SNCF s’approvisionne notamment chez quatre fabricants européens de roues (dont 20 % de ses besoins chez Valdunes). A contrario, l’ensemble du marché français, Alstom compris, ne dépasse pas 30 à 40.000 roues par an, et les pouvoirs publics tiennent à ce que le fabricant nordiste continue à exporter. « La solution Valdunes ne peut pas être franco-française », estime un proche du dosssier.