« Demain ne meurt jamais », la thématique centrale de l’université d’été du Medef cette année est claire : il faut croire en l’avenir, même quand les indicateurs ne sont pas tous au beau fixe. Les chefs d’entreprise gardent de fait un optimisme relatif pour la rentrée en dépit d’une visibilité réduite.

Entre inflation galopante et crise énergétique, sources d’instabilité, les patrons ont pourtant de bonnes raisons de s’interroger sur l’avenir.

« On est optimiste malgré des facteurs d’incertitudes en toile de fond », On parle d’un « monde instable » et difficile à anticiper.  «On manque de visibilité, celle nécessaire à toutes entreprises pour croître ».

« Il faudra bien payer le quoi qu’il en coûte »

Outre la conjoncture économique aux perspectives assombries, les patrons s’interrogent sur les mesures que l’exécutif adoptera pour la rentrée. «  Je suis inquiet pour le PLFSS [projet de loi de financement de la Sécurité sociale, NDLR] »,Ce dernier craint avant tout l’arrivée « de taxes ou impôts qui viendraient gâcher la rentrée ».

« Il faudra bien payer le ‘quoi qu’il en coûte’ de Macron ». Maxime Aiach voit même une « bombe à retardement » dans le déficit budgétaire.

Mobilisation massive du gouvernement

« Ils ont besoin d’être rassurés. Les patrons font des appels du pied aux politiques pour avoir une vision à long terme et une meilleure visibilité ». « On attend des réponses concrètes »,  référence au calendrier encore évasif du gouvernement sur la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

Dernier point d’achoppement rencontré par les chefs d’entreprise : l’emploi. Bien que l’indicateur du climat des affaires de l’Insee soit passé sous sa moyenne de long terme en août, certains veulent rester optimistes.