Le Figaro avec AFP
Le groupe Le Bélier, spécialiste français en fonderie aluminium pour l’industrie automobile, a annoncé lundi négocier son rachat par la société chinoise Wencan, qui opère sur le même secteur d’activité.
Le Bélier, société cotée à la Bourse de Paris, emploie environ 3.500 personnes et affiche un chiffre d’affaires de 359 millions d’euros dans la fabrication de composants moulés en aluminium pour les industries automobiles mais aussi aéronautiques. Coté à la Bourse de Shanghai, Wencan est spécialisé dans la fonderie sous pression pour l’automobile. Cette société chinoise réalise un chiffre d’affaires annuel de 203 millions d’euros, avec 2.500 employés.
«Les principaux actionnaires majoritaires de Le Bélier, dont Copernic, holding de contrôle de la famille Galland, et Philippe Dizier, directeur général (…) annoncent être entrés en négociations exclusives» dimanche «sur un projet de cession à Wencan de l’intégralité de leur participation représentant environ 61,96% du capital», selon un communiqué publié par l’équipementier français. Le transfert de ce bloc majoritaire se ferait au prix de 38,18 euros par action, soit une prime de 29% par rapport au dernier cours de clôture vendredi. Ce prix valorise les capitaux propres de l’entreprise à 251,3 millions d’euros.
Avec ce rapprochement, «Le Bélier bénéficierait des technologies de Wencan pour renforcer son développement, en particulier en Europe et en Amérique du Nord, tout en étant en mesure de s’appuyer sur la position de Wencan en Chine pour accroître son activité (…) dans la région». Le projet de cession a été «accueilli favorablement à l’unanimité» au sein du conseil d’administration de Le Bélier qui s’est réuni dimanche. Il «permettra aux deux groupes de renforcer leur développement sur les marchés du freinage, de l’admission, du Châssis, des pièces de structure et de celles liées aux véhicules électriques grâce à leurs technologies et positionnements géographiques complémentaires», a déclaré Philippe Dizier, cité dans le communiqué.
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La cession est soumise à l’obtention d’autorisations réglementaires, notamment en France et en Chine, et pourrait intervenir à la «fin du premier semestre 2020». En cas d’acquisition du bloc d’actions majoritaire, «Wencan devra déposer un projet d’offre publique d’achat obligatoire simplifiée sur le solde du capital de Le Bélier au même prix de 38,18 euros par action». Pour financer l’opération, Wencan prévoit de recourir à ses fonds propres à hauteur de 60% et à «des financements bancaires», a précisé Le Bélier.
Un des leaders de la fonderie française et mondiale va passer sous pavillon chinois… toujours inquiétant.
PIWI : en effet
Il n’y a vraiment aucune volonté réelle de conserver l’industrie en France, malgré les discours. Seul compte l’argent et la plus-value pour les actionnaires..
Quand on voit ce qui s’est passé par ailleurs (Aéroport de Toulouse, etc) avec le rachat par des investisseurs chinois, on se dit qu’il y a vraiment quelque chose de pourri en France.
Les Américains, les Chinois, les Allemands sont bien plus protecteurs de leurs « pépites », plus « nationalistes et protectionnistes » économiquement.
Nous, nous sommes de gentils bisounours, naïfs!!. Je me souviens avoir lu dans un ouvrage consacré à « l’action extérieur » des services chinois, que pour eux, la France était de tous les pays occidentaux, le pays le plus facile à espionner, pénêtrer dans ses structures économiques et politiques, manipuler, corrompre, etc
Comme le disait le regretté Jean Yanne : « La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses. »
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Je vais dans le sens du commentaire précédent, il n’y a aucune volonté de conserver du savoir faire et l’objectif des projets industriels Chinois est de généralement ramener ce savoir faire et la production en Chine. Il y’aura deux perdants dans cette histoire, d’un coté la France qui perdra un grand industriel sur son sol ( d’ici 5 à 8 ans) et la Chine qui tôt ou tard ne pourra pas produire des pièces pour toute la planète au vue des prix des transports qui ne sera plus contrebalancé par le prix de la main d’oeuvre même surtout par les barrières frontalières qui seront de plus en plus exigeantes.
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