Tentative de sauvetage de la fonderie du Poitou !
Tenter de sauver de l’abîme la première entreprise qui vous a accueilli au sortir de l’école, quoi de plus motivant.
Dès l’annonce de la fin des productions des Fonderies du Poitou Fonte, j’ai cherché une idée afin de créer une activité qui permette de redonner une chance à ce magnifique site qui n’a rien à envier à ses concurrents étrangers.
Les dirigeants de Renault, arrivés en hélicoptère, devant les fonderies en construction. – (Document Fonderie du Poitou Fonte)
»De nombreux évènements ont marqué l’histoire de la fonderie. Voici les principaux.
1978. Renault, qui souhaite délocaliser ses activités de Boulogne-Billancourt, décide de créer les Fonderies du Poitou (aluminium et fonte) à Ingrandes-sur-Vienne sous l’impulsion de René Monory, alors ministre de l’Industrie. 19 mai 1981. Après plus d’un an de travaux, la production démarre. 1987. Après des débuts difficiles, la fonderie franchit le cap du million de carters par an. »
Désolé Patrick mais je persiste et je signe
pour l’avoir mesuré presque tout au long de mon parcours chez Renault et avec différentes casquettes:
Ce process a été une prouesse technologique mais une c……e et technique et économique pour faire du Carter-Cylindres en fonte.
Difficile à mettre au point avec une maîtrise délicate pour en assurer une qualité constante et sans jamais être rentable.
Les concurrents en mettent systématiquement deux voir quatre au moule, pas d’interdépendance lors de la mise au point, et de plus ils coulent au cubilot ce qui donne une fonte préférée par notre client usineur.
D’après les spécialistes cela viendrait d’une cristallisation différente lors de la solidification.
Maintenant la vie des carters cylindres fonte est peut-être bien derrière nous. A confirmer car je me suis laissé dire aujourd’hui même que Renault qui à sacrifié ses versions diesel en Clio depuis le début de 2021 se verrait contraint d’en remettre pour satisfaire la demande, si cela est vrai l’inconditionnel de l’essence que je suis applaudis malgré tout des deux mains !
Mais là où il y a un enjeu c’est dans la partie aluminium, en y remettant un peu d’euros, en embauchant les bons techniciens (des gens qui savent faire des pièces hein pas des bacs + ) je pense qu’il y a du grain à moudre vis de Nemak et Montupet ! Là j’ai toujours estimé que l’on payait la pièce ~ 10 € de trop sans parler des invest du préusinage et de son op.
Néanmoins je tiens à te témoigner tout mon respect pour chercher une solution et tirer tous ces braves du difficile chemin dans lequel ils se trouvent .
Si ma très modeste petite personne peut t’aider, n’hésites pas
Bien cordialement – Michel
Pour faire suite à l’excellent commentaire de M Chaput sur les culasses je pense que malheureusement ce sont les Achats Renault qui ont imposé leur loi et qu’il n’y a pas eu de vision industrielle pour tempérer la politique trop anti nationale des Achats.
Je pense qu’économiquement Renault a fait une grave erreur.
C’est tellement pratique d’avoir en interne une fonderie qui assure 30/40 % des besoins.
Cela permet de connaître la vérité des prix de revient et évite de se faire mener en bateau par les fournisseurs extérieurs
Déjà au niveau des prix de vente M Chaput pense que les fonderies du Poitou offraient des prix inférieurs à la concurrence. Mais que dire du coût des modifications : là les fournisseurs extérieurs se gavent parfois dans un rapport de 1 à 3 facile des fois meme plus. Alors que quand vous avez une filiale en interne vous vérifiez les coûts.
Enfin avec de tels comportements extrêmes l’image de Renault s’est complétement brouillée auprès de la clientèle.
Avant Renault surfait sur la notion de constructeur national de référence, complétement évanouie aujourd’hui.
Bien sûr il fallait faire la mondialisation mais il fallait le faire en sauvegardant l’image de marque de Renault.
Aujourd’hui c’est Toyota qui met en avant la Yaris, voiture faite en France et Renault est incapable de décrocher ce label pour ses véhicules.
Ce n’est pas sans conséquence au niveau des ventes !!