Un pays qui perd son industrie est un pays qui perd progressivement sa civilisation.
Nous le voyons malheureusement tous les jours, les exemples sont là sous nos yeux.
J’entends trop souvent dire à propos de faits gravissimes : « Ce sont des incivilités »
Pas du tout, c’est que nous perdons progressivement notre civilisation un petit peu tous les jours.
Comment des responsables de haut niveau ont ils pu s’imaginer que la France resterait une grande puissance sans son industrie ?
Quels destins croyaient-ils proposer aux millions de français qui vivent en dehors des métropoles, sans possibilité de s’en sortir en dehors de travaux manuels ou qui nécessitent un apprentissage technique ?
Ils disaient « La Chine sera l’atelier du monde et nous, nous ferons de la recherche et nous serons les intellectuels du monde qui doit être sauvé tous les matins »
Faux sur toute la ligne évidemment, et la COVID sonne le glas de cette pensée mortifère.
Redevenons une puissance industrielle forte qui redistribuera des richesses qui nous font tant défaut aujourd’hui et notre civilisation retrouvera son équilibre harmonieux et avec lui se refermeront les failles qui fracturent le pays.
PATRICK BELLITY
Ce n’est pas d’aujourd’hui que notre FRANCE est en danger et elle se meurt tout doucement mais sûrement!
J’ai entendu ce discours lorsque j’ai commencé ma carrière au milieu des années 80.
J’ai vu des fleurons de notre industrie être vendus ou fermés (ou les deux).
Nous avons eu des gouvernements de gauche et de droite.
Je vais avoir 60 ans cette année et j’entends toujours la même rengaine sur l’industrie française.
Et les grands donneurs d’ordres français ne sont pas étrangers à cela non plus.
Personnellement, je ne crois plus à la réindustrialisation de la France.
Notons que dans sa dernière phrase, Patrick Bellity est d’un optimisme qui réconforte.
Nous devons croire que cet optimisme verra le jour.
Mais quand ???
Nos dirigeants ont pensé que les services et le tourisme seraient les moteurs de notre économie.
Un grain de sable survient et patatras nous sommes immobilisés et tributaire des autres.
Normal pour un pays ou tout simplement le mot « métier » à disparu !!!
Un de mes anciens collègue, ESF de la fin des années 60 voir début 70, malgré ses titres de noblesse, chef d’atelier, chef de département, chef de service faisait inscrire sur ses cartes de visite tout simplement: »FONDEUR »
L’industrie était supérieure à 20% du PIB lorsque j’ai commencé à travailler fin 78, pour être à environ 10% au moment de ma fin de carrière et je ne crois pas que l’on inversera la machine, contentons-nous de conserver ce que l’on a et pourtant j’en doute.
Un peu de positif je crois que voir pas mal de jeunes et de moins jeunes interessés par les métiers et l’artisanat.
PIWI : Qui était ce fondeur ?
Daniel Lefevre (surnom feigneux), excellent fondeur, manager et pédagogue.
Avant l’ESF il avait fait le BTS Fonderie à l’ENP de Creil et il était de la promo de Alain Rouzier(décédé), Daniel Hourdebourg (chef de service Ingénièrie à la FM à Douvrin).
Par contre à ma connaissance il était le seul à être allé à l’ESF.
Notre industrie a commencé à décliner dans les années 70 (1974 – premier choc pétrolier).
Il faut préciser que les patrons fondeurs de cette époque avaient connu leurs de gloire del’après guerre.
Avaient-ils investi dans l’outil de travail ? Peu et pour certains pas du tout.
Leur descendance a investi à un moment où il était déjà trop tard.
J’ai vécu personnellement cette décadence dans certaines entreprises où je suis passé.
A la fin des années 80, certains fondeurs refusaient encore d’investir alors que l’héritage familial leur permettait.
Peut-on encore relever la tête ? Je l’espère et je le souhaite.