La Dépêche
La nouvelle fonderie Gillet a trouvé de nouveaux clients et exporte son savoir-faire. / Photo DDM, M-P Volle.
Rien n’est jamais gagné dans le monde de l’industrie. Loin de crier victoire, les coopérateurs de la nouvelle fonderie Gillet Industrie affichent un bilan positif pour la troisième année.
Ils reviennent de loin, de très loin. Des résultats catastrophiques ont entraîné des dépôts de bilan douloureux depuis 2008. «À la fonderie ? On a tout eu. Sauf le choléra», lance Nicolas Pomarède, le président du conseil d’administration de la nouvelle fonderie Gillet. À la suite de la dernière liquidation judiciaire, 27 salariés sur 41 reprennent l’entreprise en Scop (société coopérative et participative). C’était en décembre 2014. Les salariés ont mis la main à la poche et les institutions ont suivi pour relancer la plus vieille fonderie de France. Depuis, les carnets de commandes ont recommencé à se remplir et les clients historiques à revenir.
Et, modestement, la nouvelle fonderie Gillet annonce qu’elle affiche un troisième bilan positif. «Nous sommes partis de très bas, les deux dernières années, la fonderie perdait 60 000 € par an. Maintenant, on est dans le positif, assure Nicolas Pomarède. C’est une belle récompense pour nous !». La mise en sauvegarde de la Sides, premier fabriquant français de camions de pompiers et gros client de la fonderie, a entamé le moral des ouvriers. La Sides, c’était 20 à 25 % de leur chiffre d’affaires. L’entreprise, qui redémarre lentement, repasse des commandes. La nouvelle fonderie a su rebondir assez rapidement en décrochant quatre nouveaux gros clients l’an dernier. Elle continue cette année à prospecter et vendre son savoir-faire.
Notamment en développant son marché auprès de la SNCF pour des pièces de rechange en aluminium et en bronze. «Nous avons également embauché. Nous avons dépassé les 30 employés dont 22 coopérateurs. Le but est de faire entrer les nouveaux collaborateurs en tant qu’associés», ajoute le président du conseil d’administration. La nouvelle fonderie poursuit ses investissements pour l’environnement, la sécurité et la production. Avec, en vrac, deux fours à induction performants et moins gourmands, la mise aux normes de l’atelier de parachèvement, bientôt une machine de finition par grenaillage et une autre à mouler, etc.». Nous sommes dans une logique d’entreprise. On est heureux de travailler, c’est ça l’esprit coopératif !».
Des roues de turbines pour les USA
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Des petites roues, c’est presque pratique courante à la fonderie . Mais des monstres en bronze de 850 kg, destinés à des turbines de pompage, relèvent du défi technologique. Un défi relevé par la Nouvelle fonderie Gillet qui les a conçues dans son bureau d’études puis expédiées en France pour les usiner sur de grosses machines. Elle les recevra la semaine prochaine pour les phases de contrôle et de validation avant de les expédier auprès de son client américain. Ces roues équiperont des turbines aux quatre coins de la planète. D’autres sont en commande.
Le chiffre : 2,7Millions €
Chiffre d’affaires. Le chiffre d’affaires de la No velle fonderie s’élevait, en 2017, à 2,70 M€.
Les choses semblent facile quand on ne respecte pas les engagements signés lors de l’installation et jamais les délais de paiement conformes à la loi.
C’est une affaire de justice et donc du ressort des tribunaux.
Cela n’a donc pas sa place ici où les règlements de compte n’ont pas lieu d’être.
Merci.
Et félicitations à ceux qui ont su faire perdurer cette entreprise avec courage et ténacité.