Stellantis investit 8,6 millions d’euros pour moderniser sa fonderie de Charleville
Le constructeur automobile Stellantis va engager 8,6 millions d’euros pour moderniser son usine de Charleville-Mézières (Ardennes). Le site a pour ambition de dédier 85% de sa production à l’électrique et l’hybride d’ici à deux ans.
Pascal Remy
Une bonne nouvelle dans un paysage industriel accidenté. Alors que nombre d’acteurs de la filière automobile connaissent des difficultés en cette fin d’année 2024, le groupe Stellantis annonce qu’il va investir 8,6 millions d’euros sur son site ardennais des Ayvelles, près de Charleville-Mézières (Ardennes), qui emploie 2200 personnes.
Cette enveloppe financière sera destinée à moderniser le site pour y permettre la fabrication de bras et de pivots arrières en aluminium, avec pour objectif d’assurer un volume annuel d’un million de pièces à l’usine. Ces pièces seront notamment destinées aux nouvelles Peugeot 208, Opel Corsa et DS3.
Suite à cette annonce, le nouveau directeur de l’unité ardennaise, Stéphane Dubray, n’a pas tardé à relayer sa satisfaction sur les réseaux sociaux : «C’est grâce à notre performance que le site construit son avenir dans le cadre de la transition électrique, avec des perspectives concrètes de production au-delà de 2030. Ce qui prouve que le site de Charleville-Mézières est parfaitement engagé dans la transition énergétique. Notre cible est d’ailleurs d’être dans deux ans à 85% de production destinée à l’électrique et l’hybride automobile». Ce nouveau levier devrait déboucher sur la création de 90 emplois nouveaux en 2025.
Pièces à forte valeur ajoutée
Spécialisée dans la fonderie de pièces brutes pour les véhicules de Stellantis (fabrication de pièces de liaison au sol – trains, berceaux et traverses arrières – et de moteurs en fonte et en aluminium), l’usine née en 1973 a commencé à réorienter sa production vers le tout-électrique ces dernières années. Le site industriel a compensé la perte de production de culasses en se positionnant sur de nouvelles pièces à forte valeur ajoutée comme les carters pour motorisations électriques à destination des usines d’assemblage du groupe, notamment celle de Metz-Trémery (Moselle).
L’unité carolomacérienne (adjectif qualifiant les habitants de Charleville-Mézières) a fêté son cinquantième anniversaire en juin 2024. Elle est l’une des plus grandes fonderies d’Europe, fabriquant 22000 pièces en aluminium et 27000 pièces en fonte par jour.
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Stellantis entame la production de pièces pour une nouvelle plateforme dans sa fonderie de Charleville
Grâce à la mobilisation de l’ensemble de ses collaborateurs, la Fonderie Stellantis de Charleville dans les Ardennes vient de se voir attribuer la fabrication de nouvelles pièces pour une plateforme sur laquelle sera produite une future génération de véhicule à fort volume. Il s’agit de bras arrière et de pivots arrière, qui seront produit à plus d’un million de pièces par an, et garantit une activité significative pour le site jusqu’en 2030.
Pour obtenir cette attribution, le site de Charleville a démontré sa capacité à être plus compétitif que des concurrents externes, en mettant à profit la nécessité d’investissements contenus, et de son expertise en économie circulaire ; pour produire à un prix compétitif, Charleville utilisera en partie des matériaux recyclés.
« C’est une victoire qui n’existerait pas sans la compétence des hommes et des femmes de notre site » explique Stéphane Dubray, Directeur de la Fonderie de Charleville « Pour obtenir cette fabrication, nous avons été plus performants que nos concurrents d’envergure mondiale, installés dans des pays à bas coût. Cette attribution nous donne une visibilité sur notre production au-delà de 2030. »
Il s’agit d’une étape importante pour ce site, qui comme les 12 sites Stellantis français, opère depuis des années une véritable révolution, pour se détourner du moteur thermique et s’assurer un avenir électrique.
L’entreprise a investi plus de 3 milliards d’euros dans ses sites français depuis 5 ans, dont 31 millions au cours des deux dernières années à Charleville, auxquels s’ajoute ce nouvel investissement de 8,6 millions d’euros. Le site ardennais, auparavant majoritairement consacré à la production de culasse de moteurs thermiques, produit désormais des carters pour moteurs électriques. Son objectif est d’atteindre, d’ici deux ans une production à 85% dédiée aux moteurs électriques ou hybrides. Charleville compte 2 200 salariés.