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Par : piwi
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mardi 18 Mai, 2021
Catégorie : Wiki fonderie

Sifa, à Orléans, confirme son offre de reprise de la fonderie Sam dans l’Aveyron

La République du Centre –


Patrick Bellity (à droite), président, et Julien Barbrault, directeur général de la fonderie Sifa Technologies. © Pascal PROUST

Interview de Patrick Bellity, président du groupe Alty, à la tête de Sifa Technologies, à Orléans. Il a déposé une offre, ce lundi midi 17 mai, se proposant de reprendre 250 salariés sur 357.
La fonderie Jinjiang Sam, à Viviez, près de Decazeville (Aveyron) est en redressement judiciaire depuis décembre 2019. L’administrateur judiciaire confirme que trois offres de reprises viennent d’être déposées, ce lundi 17 mai à midi, par MVMJ Holding, Cie Berriz et la fonderie orléanaise Sifa Technologies, dirigée par Julien Barbrault. Cette dernière offre aurait la préférence des salariés.

Sifa est, pour l’instant, la seule entité du groupe Alty, créé et présidé par Patrick Bellity, qui a répondu à nos questions ce lundi après-midi.

Que contient votre offre ? Combien de salariés proposez-vous de reprendre ?
C’est difficile de résumer 27 pages, plus les annexes ! L’offre propose de reprendre 250 salariés.

Sur 357 ?
Oui, c’est cela.

Quand sera rendu le jugement ?
Le tribunal de commerce de Toulouse a prévu une audience le 21 mai, mais il ne rendra pas forcément son jugement à cette date. Nous devons exposer notre offre au personnel, à l’administrateur… Et nous avons la liberté de l’améliorer.

Quels changements d’activité proposez-vous d’apporter ?
Nous avons prévu de conserver toutes les forces vives : le bureau d’études, le développement, la conception. Et nous prévoyons un plan d’investissement d’une dizaine de millions d’euros. Pour moderniser et acquérir de nouvelles machines : presses, centres d’usinage… Nous allons robotiser, pour améliorer les conditions de travail : le poids des pièces des nouvelles motorisations est élevé. Et pour améliorer la capacité.

Sifa Technologies, à Orléans, lauréat d’un appel à projet gouvernemental

Actuellement, Renault est le principal client, comptez-vous diversifier ?

Oui, en 2016, quand je suis parti de Sam, il y avait d’autres clients : Daimler, Bosch, Continental, Valéo… Si nous sommes désignés par le tribunal, il faudra aller les reconquérir. Il faudrait aussi diversifier les produits, les motorisations… devenir plus équipementier que sous-traitant, en ajoutant des fonctions, de la valeur.

En quoi les activités de Sam seront complémentaires de celles de Sifa ?
Les technologies sont différentes. Sifa fait des pièces très techniques et Sam fabrique sous pression, avec un peu moins de valeur ajoutée. Cela nous permettrait de présenter une offre complète de composants très techniques pour les groupes de motopropulseurs.

Vous avez déjà dirigé la fonderie Sam, quand était-ce ?

Oui, j’y suis resté de 1998 à 2016. J’ai été directeur général au départ, puis c’est devenu le vaisseau amiral du groupe Arche, qui comprenait aussi Sifa. Au départ, Sam était en grave crise de croissance. J’avais été appelé pour la sauver. Le groupe Arche est devenu le premier groupe de fonderie de France, avec 300 millions d’euros de chiffre d’affaires et 3.000 salariés. (Le groupe Arche a été placé en redressement judiciaire en 2016, ndlr).

La fonderie Sifa, à Orléans, placée en redressement judiciaire en 2016

Comment comptez-vous financer cette reprise ?

C’est compliqué. C’est une cession d’actifs, sans le passif, sans les dettes, mais le repreneur reprend le passif social : les RTT, les congés payés… Il faut financer le fonds de roulement et les investissements. Cela passe par un « cocktail » de financement, avec nous, l’Etat, la Région… La crise est double pour les fonderies. C’est une crise existentielle, par manque de stratégie, et liée au Covid. Je rends grâce aux équipes de Sam d’avoir tenu le navire !

Prévoyez-vous toujours de reprendre les fonderies du Poitou ?

Nous avançons pas à pas, en assurant la pérennité du groupe. Evidemment, cela me ferait plaisir, car c’est là que j’ai commencé ma carrière.

Et celle de Bretagne ?

Je compatis, car je suis fondeur dans l’âme, depuis 39 ans, mais le dossier nous dépasse !

Carole Tribout

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