Les matériaux fragiles peuvent avoir un domaine élastique (déformation réversible) plus ou moins important mais pas de domaine plastique (déformation permanente), tout comme le verre. Beaucoup de matériaux (hormis les céramiques) possèdent un domaine élastique et un domaine plastique. Il en est ainsi des aciers de construction (bâtiment, machines, appareils à pression) qui sont normalement exploités dans leur domaine élastique mais peuvent se déformer au minimum jusqu’à 20 % (aciers de charpentes) ou 30 % (cas des aciers inoxydables austénitiques) avant de se rompre. D’autres aciers spéciaux utilisés en mécanique n’ont pas de domaine plastique et cassent « comme du verre » dès que leur limite d’élasticité est atteinte. L’étendue de ces domaines est très fortement liée aux conditions de température, tel un caramel selon qu’il sorte du congélateur ou qu’il soit posé sur un radiateur. Un acier donné n’aura pas la même résilience à 50 °C qu’à −50 °C. Ainsi on associe toujours une valeur de résilience (on parle plus précisément de résistance à la flexion par choc) à une température donnée (ex. : 27 J à −20 °C).
Dans le cas des matériaux fragiles, la résilience est caractérisée par l’énergie nécessaire pour déformer et rompre le matériau lors d’un choc par un objet percuteur. Dans le cas des matériaux élastomères, l’éprouvette n’est pas rompue, la résilience est caractérisée par la proportion d’énergie restituée à l’objet percuteur qui rebondit à la suite du choc.