Vincent Charbonnier / Correspondant à Lyon des Echos.
Un employé travaille sur une chaîne de montage du nouveau camion Midlum à l’usine Renault Trucks de Blainville. AFP PHOTO MYCHELE DANIAU –
Près de 600 postes vont être supprimés chez le constructeur de poids lourds sur un effectif total de 9 800 personnes.
Renault Trucks taille dans le vif. 591 postes vont être supprimés chez le constructeur de poids lourds et véhicules industriels, sur un effectif de 9 800 personnes, principalement dans les services commerciaux basés à Lyon. Un chiffre qui inclut la création de 79 postes dans l’Hexagone, ramenant ainsi la perte nette à 512 emplois.Une partie de l’activité informatique du site lyonnais sera également externalisée, les effectifs de ce service n’étant pas compris dans les suppressions de postes annoncées par la direction du groupe AB Volvo lors d’un comité central extraordinaire tenu ce mardi matin.
Que restera-t-il dans queques années de ce fleuron cédé par Renault S.A à Volvo ?
Qui se souviendra que Renault Trucks, c’est à dire RVI, a été le regroupement de plusieurs marques dont Saviem et Berliet.
Le volume de camions vendus a chuté de moitié depuis 2008 ! On est passé de > 80 000 à moins de 40 000.
Affaire à suivre .
VOLVO a racheté RENAULT Trucks, pas pour le garder : mais petit à petit, pour le saigner : prendre ses marchés, son portefeuille et petit à petit, vider RENAULT Trucks de sa substance.
VOLVO TRUCKS doit rendre des comptes chaque trimestre à ses actionnaires…refrain connu. Gestion finançière à courte vue pour le seul intérêt de qq uns (banques, fonds de pension, etc)
Dans quelques années, les cabines seront communes, le logo RENAULT (qui n’a plus de raison d’être depuis que RENAULT SA a revendu toutes ses actions dans le groupe Volvo) disparaitra aussi…
Et ainsi, s’effacera jusqu’au souvenir de ce dernier fleuron d’une puissante industrie française du Poids Lourd.
Les camions ont traversé le trou d’air
Après trois années de crise, les commandes sur le marché français du camion repartent enfin à la hausse. Les immatriculations des véhicules de plus de 5 tonnes ont bondi d’environ 19% en avril, en rupture avec la tendance à la baisse du début d’année. Le BIPE table sur un marché à 41.000 unités en 2015, soit un léger mieux par rapport à 2014, mais loin encore du rythme de croisière de 45.000 considéré comme normal.