PME : les dossiers chauds de la rentrée
Si l’hypothèse d’un SMIC à 1.600 euros a cristallisé leurs peurs pendant l’été, les chefs d’entreprise ont, en cette rentrée, plusieurs motifs de préoccupation à soumettre au nouvel hôte de Matignon, de la fragilité des carnets de commandes à la pérennité des aides à l’apprentissage
Par Valerie Landrieu
« Il faut que ça avance ! » s’impatiente Adrien Sfecci. Président d’Orsteel, une PME des Alpes-Maritimes spécialisée dans l’éclairage (4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires et 22 salariés), le petit patron grogne contre le climat politique. Il a partagé l’euphorie des Jeux Olympiques, mais la trêve est terminée. Partis en vacances, sans Premier ministre et avec des chiffres déprimants de défaillances d’entreprise, les dirigeants de PME sont revenus aux affaires avec des questionnements et des inquiétudes.
« L’activité baisse, la trésorerie fond et l’environnement est instable », s’agace François Asselin, le président de la CPME. Le responsable patronal vient de s’adresser au futur chef du gouvernement dans une lettre ouverte. « Votre responsabilité est lourde », y insiste-t-il, avant de dérouler les enjeux de cette rentrée particulière.