LA DEPECHE –
Toujours en quête de nouveaux marchés, l’entreprise sise à Casteljaloux depuis 1989 fabrique majoritairement des pièces en fonte. Elle est en lice pour les Prix de l’Économie Néo Aquitains
C’est une petite usine, à taille familiale avec sa dizaine de salariés, mais la fonderie Faro (pour Fonderie artisanale de la région de l’Ourbise) cumule les prix et les représentations à Paris. Après avoir vu son banc sélectionné à la Grande Exposition du « Fabriqué en France » en 2020, l’entreprise a aussi été lauréate d’un concours qui la propulsera au Salon du made in France Porte de Versailles du 10 au 13 novembre. Accessoires de cheminée, plaques en fonte décorée, braseros, planchas et autres produits y seront présentés. Une nouvelle reconnaissance pour Léa Labadesse-Nieto qui a succédé à son père Robert il y a bientôt trois ans.
Casteljaloux : Pour Faro, « le poste énergie sera un point d’interrogation »
La fonderie artisanale est friande d’énergie avec son four qui fonctionne deux à trois fois par semaine. Face à la flambée des prix, elle espère passer entre les gouttes
Sa stratégie repose sur une évolution des gammes pour garder une santé de fer dans un secteur en péril. Elle vient dans ce sens d’intégrer le marché des lests de bouées de bateaux et espère notamment commercialiser les premières cocottes en fonte pour Noël et acquérir des imprimantes 3D pour ses moules.
Tenir les délais
« La priorité est actuellement de satisfaire nos clients et respecter les délais plutôt que de développer des nouveaux projets. Je me suis réorientée en acheteuse pour faire face à la pénurie », concède la trentenaire, qui rappelle qu’à travers de nombreux chantiers, Faro est une entreprise de patrimoine vivant. « On nous mandate sur beaucoup de bâtiments historiques pour réaliser des garde-corps, des frises… » Depuis 2000, elle s’est dotée d’un four à induction (outil de fusion performant lui permettant ainsi de produire des fontes plus élaborées dans de meilleures conditions). La production actuelle est estimée entre 40 à 50 tonnes de fonte par mois (environ 500 tonnes par an).
Faro peut aussi se targuer de donner dans le circuit court : elle s’est ouverte aux garagistes locaux pour se fournir en disques de freins qu’elle refait fondre. Pour le reste, la patronne a souhaité garder les bases du management paternel, à quelques détails près. « J’ai embauché une femme depuis mon arrivée », sourit-elle.
