La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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jeudi 23 Sep, 2021
Catégorie : Wiki fonderie

Petit sursis pour la fonderie Jianjiang SAM

Les Echos – Laurent Marcaillou (Correspondant à Toulouse)

Le tribunal de commerce de Toulouse a prononcé la liquidation judiciaire de cette fonderie aveyronnaise de 340 salariés, qui travaille pour Renault. Un audit commandé par l’Etat soulignait le manque de fonds propres des deux candidats repreneurs. Mais le tribunal a accordé une poursuite d’activité de trois mois pour chercher une dernière solution de reprise.

Le personnel a fait grève pendant 23 jours au printemps pour demander à Renault de trouver un autre repreneur.

La longue agonie de la fonderie automobile Jinjiang SAM à Viviez près de Decazeville (Aveyron) devrait connaître son épilogue dans les prochains jours. Cette fonderie d’aluminium qui emploie 340 salariés a été placée en liquidation judiciaire le 16 septembre par le tribunal de commerce de Toulouse, qui a accordé une poursuite d’activité pendant trois mois pour chercher une ultime solution de reprise. Les offres doivent être déposées d’ici au 30 septembre. Les chances de trouver un repreneur s’amenuisent car l’entreprise est en redressement depuis fin 2019 et le contexte est difficile : les fonderies MBF Aluminium dans le Jura et la Fonderie du Poitou Fonte ont été liquidées cet été.

Le tribunal a écarté les deux candidats, « qui n’ont pas pu présenter des offres de reprise finalisées, l’Etat et Renault ne souhaitant pas participer à leur financement ». Il s’agit du groupe lyonnais Trinquier, propriétaire de deux fonderies totalisant 60 salariés, et de la fonderie d’aluminium orléanaise Sifa Technologies (100 salariés) de Patrick Bellity, l’ancien patron du groupe Arche liquidé en 2016, qui possédait SAM. Les deux candidats n’apportaient qu’un million d’euros de fonds propres alors qu’il faudrait 6 à 7 millions, selon le rapport d’expertise de Grant Thorton commandé par le ministère de l’Industrie et les administrateurs judiciaires. Dès lors, l’Etat n’a pas accordé de prêt au repreneur. Le ministère de l’industrie estime également que le site ne sera compétitif qu’au-delà d’une certaine taille critique d’environ 250 salariés.

CIE Automotive, dernier espoir
A Viviez, on espère encore que l’équipementier automobile espagnol CIE Automotive (25.000 salariés) reviendra dans la course. Celui-ci avait proposé au printemps de ne reprendre que 150 salariés de Jinjiang SAM, sans conserver le bureau d’études. Il avait le soutien de Renault, unique client de la fonderie qui fabrique des carters d’embrayage et des supports de moteur. Mais le personnel a refusé de perdre 200 emplois et a fait grève pendant 23 jours pour demander à Renault de trouver un autre repreneur. CIE Automotive a retiré son offre et Renault s’est engagé à commander 40 millions d’euros de pièces par an à la fonderie.

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« L’hypothèse que CIE Automotive revienne dans le jeu est possible parce que Renault a fait le choix de CIE depuis le début et n’a jamais cessé de discuter avec lui », affirme Ghislaine Gistau, déléguée CGT de Jinjiang SAM. Les offres éventuelles ne seront connues qu’à la date butoir du 30 septembre. La secrétaire d’Etat à l’industrie Agnès Pannier-Runacher et le Présidente d’Occitanie Carole Delga doivent se parler cette semaine de ce dossier qui risque de devenir très politique.

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